Et vlan sur leur gueule ! Ils se sont pendant longtemps crus en terrain conquis. Prenant leur désir pour des ordres. Roulant les mécaniques et toisant leur monde. Interdisant aux partis politiques légalement constitués leur droit à la marche inscrit dans la Constitution, et n’hésitant pas à humilier leurs leaders. Bâillonnant la liberté d’expression. Instrumentalisant une Justice aux ordres. Les forces de sécurité leur obéissant du doigt à l’œil. Objectif ?
Rendre dociles ces oisifs et errants qui n’existent que dans les réseaux sociaux. Ou encore, réduire l’opposition à sa plus simple expression. Autrement dit, piétiner les règles démocratiques. Ils se sont crus si puissants qu’ils considéraient ces rebuts comme de la vermine. Même quand des vigies n’ont eu de cesse de les avertir sur certains abus qui pouvaient faire exploser la colère, ils s’empressaient d’aller souffler à l’oreille du Chef que rien ne se passera et qu’il a en face de lui des poltrons. Lui-même s’est trouvé des origines guerrières. Personne n’en doutait.
Son prédécesseur avait considéré la contestation de la rue comme une brise. « Une brise est un vent léger qui secoue les feuilles des arbres, mais elle ne devient jamais un ouragan », avait-il dit avant de retrouver la lucidité face au déchainement de l’ouragan. Des bellicistes, comme ceux qui entourent son successeur, lui avaient annoncé une météo clémente. Poussant l’idiotie, ces extrémistes du Chef avaient envahi, le temps d’un weekend, les médias, ouvrant un large boulevard à la victime expiatoire pour l’abattoir. Et quand la tornade s’est invitée, ils se sont terrés, attendant que la bourrasque passe.
Pas pour longtemps puisque, la bourrasque passée, depuis hier, ils sont sortis de leur cachette pour pérorer et livrer des notes de satisfécit au discours du Chef. De vrais opportunistes ! Aux points d’infection de l’organisme, ils représentent le pus, cette substance que vous connaissez…
KACCOOR BI