Suite à un mandat d’amener dans le cadre de plainte pour viol et menaces de mort le visant, Ousmane Sonko s’est présenté, hier, devant le doyen des juges Samba Sall. Un face-à-face dans un tribunal de Dakar ceinturé par une poudrière humaine prête à atomiser le centre-ville. Après la lecture des chefs d’accusation, le doyen des juges lui a posé une seule et une unique question : Reconnaissez-vous les faits ?
« Non seulement je conteste les faits, mais je ne les connais pas. Et je ne les reconnaitrai jamais ! » a soutenu Ousmane Sonko. A l’issue de cette très brève audience, le doyen des juges d’instruction l’a inculpé avant de le mettre sous contrôle judiciaire alors que le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, avait requis un mandat de dépôt. Selon un avocat d’Ousmane Sonko contacté par « Le Témoin » quotidien, pour la première fois dans l’histoire judiciaire du 1e cabinet de Samba Sall, une personne accusée de crime comme le « viol » est repartie sous contrôle judiciaire c’est-à-dire en liberté.
Et l’histoire retiendra que cette personne n’est autre qu’un certain Ousmane Sonko qui a réussi à faire reculer l’Etat, sa puissance militaire, sa bombe carcérale et ses chars de combat. « Heureusement que le président de la République Macky Sall, Chef suprême des armées, a vite décrypté le signal de cette marée humaine qui avait pris en pris otage le Tribunal de Dakar et la Prison de Rebeuss dès les premières de la matinée.
Car si jamais le juge s’était aventuré à placer Ousmane Sonko sous mandat de dépôt, ce serait un carnage ! » jure un magistrat qui a eu du mal à accéder à son bureau hier avant de rebrousser chemin. « Cette foule que j’ai vue était prête à marcher sur le Palais ou détruire la Prison de Rebeuss.
Dans ce cas, les forces de défense et de sécurité seraient obligées de tirer à balles réelles pour sauver leur peau et les institutions de la République. Heureusement que le président Macky Sall a sauvé, hier, le Sénégal du chaos. Il faut saluer sa grandeur ! » nous confie ce magistrat, parquetier au Tribunal de Dakar.