Ousmane Sonko : « La révolution est en marche et personne ne peut l’arrêter »

par pierre Dieme

Le leader de Pastef, Ousmane Sonko n’a pas mis trop de temps pour effectuer sa première sortie officielle après son placement sous contrôle judiciaire par le doyen des juges. «La révolution est en marche et personne ne peut l’arrêter», a-t-il déclaré pour sa première déclaration de presse. 

D’emblée, le leader du Pastef a déploré les violences qui ont émaillé les manifestations. Il a également regretté les nombreuses pertes en vies humaines enregistrées avant d’imputer la responsabilité à Président de la République Macky Sall.

«La cupidité et la boulimie du pouvoir de Macky Sall est en train de conduire le pays vers une catastrophe sans précédent. Il a provoqué la colère de la population qu’il a tenté de prendre en otage avec ses complices dont le ministre de l’Intérieur et le ministre de la justice», accuse Ousmane Sonko.

Selon lui, le chef de l’Etat Macky Sall mérite d’être «poursuivi pour haute trahison dans la mesure où,  il a piétiné la constitution du Sénégal, refuse délibérément de se mettre au service des populations qui lui ont confié le pouvoir et utilise les moyens de l’Etat pour combattre et museler ses adversaires politiques». 

Très en verve,  Ousmane Sonko a également invité la population à livrer un rapport de force pour contraindre Macky Sall à respecter un certain nombre d’exigences dont le dédommagement des familles des victimes qui ont péri  dans ces manifestations, la libération immédiate et sans conditions des prisonniers politiques et l’ouverture d’une enquête indépendante pour retrouver et sanctionner les auteurs des crimes durant ces manifestations.

Sonko exige par ailleurs l’arrêt des persécutions des acteurs politiques par le régime en place, l’arrestation et la mise à la disposition de la loi de tous les ministres de Macky Sall éclaboussés par des scandales financier. 

Pour le leader de Pastef, l’heure est également venue « d’obliger Macky Sall à créer les conditions pour le respect du calendrier républicain et l’organisation des locales le plus rapidement possible, mais d’exiger également, qu’il déclare solennellement et sans ambiguïté qu’il va faire ses valises à la fin de son mandat ».   

La démission du ministre de l’intérieur, Antoine Felix Diome, la restitution des droits civiques de Karim wade et Khalifa Sall font également partie des exigences formulées par Ousmane Sonko. 

S’agissant de son face à face avec le juge d’instruction Ousmane Sonko n’a pas abordé la question pour respecter le secret de l’instruction.  

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