Il y a quelques années, le Sénégal était présenté comme un point de stabilité entouré d’un triangle de feu. Ces derniers mois, ce triangle s’est élargi à la Guinée, à la Côte d’Ivoire et au Niger. Si la crise politique devient violente, c’est à cause du présidentialisme prédateur qui règne.
En effet, l’élection présidentielle devient un enjeu capital pour tous les acteurs, en particulier les firmes mondiales et leurs Etats intéressés au pétrole, au gaz naturel et autres ressources minérales. Dans le présidentialisme prédateur, le Président de la République contrôle tout, l’administration, la justice, l’Assemblée nationale, les Mairies et souvent la Société civile et l’opposition couchée. Il donne les contrats miniers et pétroliers quand il veut et comme il veut. Il enrichit qui il veut et appauvrit qui il veut.
“Le Sénégal sous Macky Sall échappera-il à la malédiction du gaz ?“
C’est pourquoi, l’élection présidentielle débouche toujours sur des crises post-électorales violentes. Au Sénégal, la crise post-électorale de 2019 a été étouffée par la ruse de Macky Sall : promesse de chef de l’opposition, soit-disant dialogue national et intégration dans sa majorité fictive d’une « opposition » acquise à ses idées prédatrices. Elle va réapparaitre si Macky Sall prétend à un troisième mandat. On en voit les prémisses déjà avec les manifestations populaires de ces derniers jours.
Rappelons que Macky Sall a délibérément choisi de donner notre gaz à Frank Timis et Aliou Sall en 2012. L’opposition démocratique et patriotique s’y est opposée. Elle est réprimée par Macky Sall alors que Frank Timis se promène tranquillement à Ndayel dans la ferme Teranga de 20 mille hectares du Département de Dagana.
Dossier nouveau : L’injustice est intolérable pour les peuples dignes.
Ce qui se passe en ces moments dans tout le Sénégal et dans la Diaspora, plus d’une dizaine de morts déjà et des centaines de blessés, traduit un profond mécontentement de la jeunesse. Sans emplois, sans perspectives, les jeunes voient afficher dans les réseaux sociaux la richesse insolente des nouveaux riches du régime BBY.
Les pirogues Barsakh étaient déjà un signal de la détresse de nos jeunes. Les jeunes ont jeté dans les poubelles le PSE, la DER et les autres programmes. Macky Sall est incapable de décrypter ce signal. Les marchés financiers internationaux ont réagi en augmentant de 2% le risque -pays Sénégal.
“Sans emplois, sans perspectives, les jeunes voient afficher dans les réseaux sociaux la richesse insolente des nouveaux riches du régime BBY.”
L’injustice, plus la faim conduisent à la révolte, m’a rappelé le Premier Ministre Abdoul Mbaye du CRD. Mais, l’injustice, plus la faim, plus l’arrogance des dirigeants conduisent au chaos. Macky Sall, après avoir traité l’opposition de nullarde, a décidé de la réduire à sa plus simple expression. Quelle arrogance ! Quel mépris de la Constitution ! L’opposition se nourrit des injustices du régime FayeSall.
Le Khalife Général des Mourides en 2019 devant Idrissa Seck nous a appris que Allah a envoyé ses prophètes pour établir la justice sur terre. Ce qui se passe au Sénégal est un moment du combat pour la justice. Le Président Macky Sall doit reconnaitre l’échec de sa gouvernance injuste et en tirer toutes les conséquences pour la transition qui s’impose désormais. C’est le chemin de la paix et de la stabilité.
MAMADOU LAMINE DIALLO