«La menace n’est pas une bonne forme de communication. Avons-nous donc réellement acheté ces 200.000 doses ? Les vaccins nous ont coûté 2.2 milliards et le Président a la facilité de les offrir à nos voisins comme si on avait une usine de production pour répondre à la demande locale. J’avais pris la décision de me vacciner en toute conscience tout en respectant le choix des autres de ne pas le faire parce qu’ils ne sont pas encore rassurés par le processus. J’ai décidé de surseoir à me faire vacciner, je considère que la menace est irrévérencieuse et inélégante.
Ce soir j’ai réellement constaté les effets secondaires, on devient extrêmement généreux avec l’argent des contribuables qui tirent le diable par la queue» a posté l’ancien député Cheikhou Oumar Sy. Un autre ancien député a embouché la même trompette que lui. Pour Moustapha Diakhaté, cette pédagogie de la menace constitue encore une sortie de piste du président de la République. «Un président de la République ne doit pas dire ceci: «si les Sénégalais refusent de se faire vacciner, je vais donner les vaccins aux autres pays africains.»
» Cette phrase résume plus que cent discours, le mépris de Monsieur Macky Sall à l’égard du peuple sénégalais. Là où le rôle d’un dirigeant est d’éclairer les débats, expliquer, sensibiliser les populations sur l’importance du vaccin dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de coronavirus, le président Macky Sall vient, au contraire, obscurcir nos pensées, nos esprits avec des menaces que rien n’explique ni ne justifie. Les vaccins appartiennent au peuple sénégalais, pas à son Président. Pour le moment, l’urgence est de fournir suffisamment de vaccins aux Sénégalais et les convaincre de la nécessité de se faire vacciner pour se protéger et éradiquer la pandémie de la Covid-19.»
Le Témoin