Au propre comme au figuré, l’air de Galsen est véritablement pollué, carrément irrespirable. Signes annonciateurs d’apocalypse ? Rien n’est moins sûr. Mais ça n’augure rien de bon pour ce pays qui risquerait de perdre sa légendaire stabilité. L’opération de mise à mort du député Ousmane Sonko est actée par la Commission Ad Hoc de l’Assemblée nationale, malgré quelques incongruités et précipitations. Le Chef reste sourd à l’appel des gens de bonne volonté. Il s’y ajoute que personne ne sait où mènera l’escalade que ne manquera pas de déclencher cette traque contre des lanceurs d’appels à une imaginaire insurrection. Une traque qui nous rappelle une époque bien sinistre du parti-Etat.
Celle lointaine où l’on traquait les clandestins du glorieux PAI, les meneurs de mai 68 ou ceux de Xarebi entre autres mouvements clandestins. Juste qu’en 2021, ce sont les éléments d’un parti bien connu et dont le leader siège à l’Assemblée nationale qui sont traqués comme des malpropres par une police qui doit pourtant avoir d’autres chats à fouetter face à l’insécurité qui a pris des proportions épouvantables. Policiers et gendarmes lancés aux trousses d’hommes et femmes désarmés dont l’erreur certainement a été de fanfaronner et d’envoyer à des autorités de ce pays des messages pour les apeurer. Pas plus que ça ! Pas même la plus petite arme trouvée par devers eux.
Et voilà que le pouvoir déploie nos forces de sécurité pour les traquer donnant l’impression que ces militants du Pastef sont des terroristes. L’administrateur du parti dont l’épouse est entre les mains de la police est également activement recherché. Cette comédie qui se joue sous nos yeux pourrait se révéler de très mauvais goût. En attendant que tout explose ! Déjà que des compatriotes de la Diaspora, inquiets, invitent leurs parents à se ravitailler face à des lendemains incertains. Chefs religieux, faites entendre vos voix, ce doux pays est en danger !
KACCOOR BI