Le Zimbabwe a reçu 200 000 vaccins offerts par la Chine. Un don du fabricant chinois Sinopharm. Ce pays, nous apprend-on, a pour objectif de vacciner 10 millions de personnes, soit environ deux tiers de sa population, pour atteindre l’immunité collective. La Chine a aussi fait don de 100 000 doses du vaccin développé par le même laboratoire Sinopharm à la Guinée équatoriale.
L’annonce a été faite le 11 février dernier mais le don a été reçu le 10 février à l’aéroport de Malabo par le vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue, selon le site internet du gouvernement équato-guinéen. Au Sénégal, après l’annonce du ministre de la Santé et l’Action Sociale Abdoulaye Diouf Sarr, d’un don de 200 000 vaccins de la Chine, sur un tweet vite supprimé, on nous explique finalement que 2,2 milliards ont été dépensés pour l’achat de ce vaccin. Comparaison n’est certes pas raison mais cet état des choses est assez curieux.
Notre pays se targue d’être un ami de la Chine et d’avoir une diplomatie efficace. Si l’on ne nous cache pas quelque chose, de pas du tout catholique, on peut bien penser à un échec diplomatique. On souhaite vivement la venue du vaccin “jaune” et d’autres vaccins susceptibles de nous soulager. Car, la Covid-19 est en train de nous dominer en mettant à nu nos travers sociétaux et une gestion étatique fort approximative de la pandémie.
Revenons à nos petites querelles. C’est toujours le temps des manœuvres à l’Assemblée nationale, dans l’espace public notamment sur les réseaux sociaux. Les temps sont durs, le moment est pesant. Toutes les priorités sont reléguées au second plan, pour une affaire de viol qui prend des airs de comédie. Ce pays est irréel.
Mim Reew