Le virus Ebola réapparaît “chez nous” en Guinée. Mille raisons d’avoir peur chez nous au Sénégal. Cette sale maladie qui provoque une fièvre brutale, des maux de tête, des vomissements, des diarrhées, a séjourné en 2013 en Guinée, a poursuivi son voyage en Sierre Léone, au Libéria tuant 11 300 personnes, selon les chiffres de l’Organisation mondiale pour la Santé (Oms). Le Sénégal avait échappé de justesse.
Le seul cas enregistré, venu de Guinée, avait été vite maîtrisé. Cette fois-ci aussi, cette terrible maladie ne peut qu’installer une réelle psychose. Un malheur de plus. Un malheur qui vient s’ajouter à un autre malheur donnant raison à l’adage selon lequel un malheur ne vient jamais seul. Car une épidémie d’Ebola, à côté d’une pandémie de coronavirus, ne peut qu’exacerber une crise sanitaire déjà catastrophique pour nos pays. Nos structures hospitalières, malades de leurs manques de moyens, risquent de crouler sous le poids des sollicitations multiformes.
La Covid-19 a dévoilé davantage nos faiblesses et notre imprévoyance. Une autre maladie risque d’annihiler totalement toutes les espérances et nous plonger dans le désarroi. C’est pourquoi, il est urgent de prendre les taureaux par les cornes pour barrer la route à Ebola qui déclare son amour au coronavirus un jour de Saint-Valentin. Il faut qu’on lui dise clairement qu’il n’est pas la bienvenue. Il n’est pas digne de notre hospitalité légendaire.
Il ne doit pas profiter de notre négligence séculaire. Opposons-lui toutes nos forces, toute notre énergie, toute notre intelligence, toute notre détermination. Il y va de notre survie. Déjà, on vivote. Malheureusement, ici, nous sommes tous préoccupés à débattre sur une histoire de fesses qui a déjà mis le pays dans une tension vive. Elle risque de mettre le feu partout. On se préoccupe peu de la Covid-19 avec sa danse macabre qui se poursuit sur un rythme endiablé. En attendant Ébola pour un mariage qui pourrait nous être fatal.
Miim Reew