Objet de graves accusations de viols répétés et de menaces de mort de la part d’une masseuse du nom d’Adji Sarr, Ousmane Sonko s’est exprimé samedi dernier en marge de la visite des femmes de son parti à son domicile
Objet de graves accusations de viols répétés et de menaces de mort de la part d’une masseuse du nom d’Adji Sarr, Ousmane Sonko a reçu, samedi dernier, le soutien des femmes de son parti qui lui ont rendu visite. S’adressant à ses «Linguère» toutes de blanc vêtues, le leader de Pastef, qui crie toujours à une machination orchestrée par le régime de Macky Sall contre sa personne, s’est dit convaincu que cette affaire va lui ouvrir les portes du Palais de la République en 2024.
«A la politique, il faut répondre par la politique», s’est exclamé le leader du Pastef dans une vidéo publiée sur sa page Facebook dans laquelle il s’adressait à ses militantes venues lui exprimer toute leur compassion, suite aux accusations de viols et de menaces de mort dont il fait l’objet. Ousmane Sonko semblait être plus préoccupé par la Présidentielle de 2024 que par la mise en branle, par l’Assemblée Nationale, de la procédure de levée de son immunité parlementaire.
Dans un discours aux allures de campagne électorale, le président de Pastef a indiqué que cette affaire constitue la porte qui va lui ouvrir le boulevard du Palais en 2024.Une déclaration accueillie par les acclamations de ses «Linguère» qui comptent s’ériger en chair à canon pour le protéger. Dans le collimateur du Président Macky Sall et de son régime, l’opposant estime que cette affaire témoigne de la peur du pouvoir qui, selon lui, est convaincu de sa prochaine débâcle électorale en 2024 s’il continue à mener ses actions politiques. «C’est le sens de toute cette polémique qui alimente les débats. Le régime a compris qu’en 2024, le changement pour lequel on s’est battus depuis tant d’années est inévitable. Cette affaire n’est que politique. Ce n’est pas une affaire judiciaire, mais une affaire politique. Et à la politique, il faut répondre par la politique», a martelé Ousmane Sonko qui dénonce pour la énième fois une cabale politico-judiciaire.
Sans violer le secret du dossier, Ousmane Sonko affirme que toutes les personnes ayant lu le procès-verbal assimilent toute cette polémique à du cinéma. Malgré tout, soupire-t-il, le régime cherche à tout mettre en œuvre pour l’éliminer. «Macky Sall et ses collaborateurs pensent tenir avec cette affaire leur unique occasion pour me compromettre», indique le leader de Pastef. Rassurant les femmes de son parti conduites par Maïmouna Dièye, il dit vivre cette affaire avec beaucoup de sérénité et d’espoir. «Nous estimons que les problèmes sont faits pour être résolus. D’ailleurs, nous ne nous sommes pas sentis seuls depuis le début de cette épreuve. Car, après le soutien de ma famille, le Parti m’a beaucoup soutenu. Mieux, tous nos alliés et l’ensemble des partis politiques de l’opposition nous soutiennent», s’est-il glorifié.
«UNE FOIS QUE CETTE AFFAIRE VIDÉE, JE VAIS ACCORDER LE PARDON A ADJI SARR»
Malgré les graves accusations formulées contre sa personne par Adji Sarr, le patron de Pastef refuse de cultiver la rancune. Pour lui, la jeune masseuse constitue, dans cette affaire, un pion qui ne fait qu’exécuter des ordres. Par conséquent, Ousmane Sonko a décidé de lui accorder son pardon. « Une fois que cette affaire sera vidée devant les juridictions, je ne vais rien réclamer à Adji Sarr qui n’est rien d’autre qu’un pion dans ce complot. Je lui pardonne. Parce que les comploteurs de cette affaire se sont servis d’une personne fragile et exposée. Donc, elle n’est en rien responsable. Les vrais responsables, ce sont les messieurs tapis dans l’ombre qui l’ont empêtrée dans cette affaire», a clamé Ousmane Sonko qui, par ailleurs, invite le Mouvement national des femmes du Pastef à ne pas se culpabiliser. «L’homme comme la femme peut faire des erreurs. Dans cette affaire, c’est une femme qu’on a utilisée pour compromettre la personnalité d’Ousmane Sonko. Mais derrière cette seule femme, il y a une centaine d’hommes», souligne le député patriote.