Alioune Badara Ndiaye, frère du promoteur Aziz Ndiaye, et son ami Habib Faye ont été attraits à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, hier jeudi. Ils répondaient des faits de détention et d’usage de drogue. Après avoir été interpellés dans leur véhicule avec 4 pilules d’ecstasy et du chanvre indien, ils ont été relaxés.
Aliou Badara Ndiaye, le petit-frère du promoteur de lutte Aziz Ndiaye, et son ami Habib Faye ont été interpellés par les éléments de l’office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis), rappelle « Source A ». Alors qu’ils étaient dans leur voiture, les policiers ont procédé à une fouille et sont tombés sur 4 pilules d’ecstasy et du chanvre indien sur Habib Faye. C’est au moment où les flics examinaient la sacoche de son ami qu’Aliou Ndiaye en a profité pour fuir avec la voiture. C’est par la suite qu’il a été arrêté, car Habib a conduit les éléments de l’Ocrtis chez sa copine qui réside à la Cité Mbackiyou Faye, où il se trouvait.
Hier, jour de leur jugement, Aliou Ndiaye a nié avoir pris la tangente. Selon lui, il évitait que l’heure du couvre-feu le rattrape. «Je n’avais pas l’intention de fuir. Quand les agents nous interpellaient, il était 21 heures moins 10 minutes. C’est pour cela que je suis parti, de peur que l’heure du couvre-feu me trouve dans la rue. Aussi, après m’avoir fouillé, l’un d’eux m’a demandé de partir», déclare le transitaire.
Quant à la drogue détenue par son ami, il dit n’être au courant de rien. Il a ainsi rejeté tous les chefs d’inculpation portés à son encontre. Et ce, depuis l’enquête préliminaire. «Je ne suis en rien lié à cette histoire de drogue. Je n’ai Jamais vu de drogue. C’est après que suis parti que les policiers m’ont retrouvé chez ma copine, à la cité Mbackiyou Faye pour m’arrêter», s’est-il lavé de toutes les accusations.
Pour sa part, l’autre prévenu, Habib Faye, a aussi contesté les faits. Bien que c’est dans sa sacoche que la drogue a été trouvée. Au prétoire, il a fait croire qu’il ne faisait que raccompagner son ami aux Ma- ristes.
«C’est Aliou qui m’avait demandé de l’accompagner aux Maristes récupérer sa voiture qu’il avait louée. A notre retour, arrivés à la station d’essence, les policiers nous ont interpellés. Ils nous ont fouillé et ont jeté un coup d’œil dans ma sacoche sans rien trouver C’est à ce moment qu’Aliou s’est enfui. C’est moi qui les ai conduits à l’endroit où il se trouvait», déclare-t-il.
D’après le Parquet qui a demandé au tribunal d’appliquer la loi, Habib Faye avait bien déclaré, lors de la première enquête, qu’ils avaient acheté la drogue aux Maristes.
Les avocats de la défense, Me El Hadji Dièye, Me Michelle Ndao et Me Abdoulaye Tall, ont blanchi leurs clients en plaidant que rien n’a été retrouvé sur les prévenus. Pour eux, il n’y a pas de test qui atteste que les pilules sont de la drogue. Ainsi, ils ont demandé au tribunal de relaxer purement et simplement leurs clients.
A la suite des plaidoiries, le tribunal a relaxé les prévenus au bénéfice du doute.
Youssouf SANE