Dire que la Covid-19 a définitivement élu domicile chez nous est sans nul doute un pléonasme. Le virus s’est confortablement installé au Sénégal “pays de lumières” qui avait pourtant pris une sérieuse option pour mettre cet hôte à l’étroit avec des mesures strictes et surtout un engagement de part et d’autre. Car même si certains sont d’avis que si la première vague du coronavirus n’a pas fait beaucoup de dégâts, c’est juste parce qu’elle n’avait pas la même férocité que sa turbulente sœur cadette qui fait un pied de nez aux autorités sanitaires.
12 morts dénombrés hier, des cas positifs qui se comptent toujours par centaines, la barre des 700 morts est dépassée. On s’achemine inexorablement vers le millier de décès voire des milliers. Si nous sommes aussi pessimistes, c’est que les germes d’une hécatombe sont là. On a baissé des armes qui n’étaient pas à la disposition de tous. Il suffit de bien regarder les masques utilisés par nombre de Sénégalais, pour se rendre compte qu’ils sont portés juste pour la forme. Une situation inhérente soit à un manque de moyens soit à une négligence notoire. Il y a les armes mais il y a surtout le non-respect des consignes.
Les gestes-barrières sont très peu suivis. Nos modes de vie ne facilitent pas de tels actes salvateurs. Et l’ennemi qui se sent pousser des ailes, très à l’aise, profite de ces multiples failles, tire à bout portant et tue…en série. La Covid-19 devient de plus en plus cynique et impitoyable au moment où l’on semble ici déterminé non pas à lutter, non pas à vivre avec le virus mais à banaliser ses désastres. Silence on tue ! Même les Généraux qui appelaient à la mobilisation ne sont plus visibles. Pourtant, leur présence est symbolique et déterminante dans la conscientisation des masses.
Il faudrait que leur Chef suprême se prononce encore et martèle à nouveau que nous sommes bien en guerre. Que nous sommes sur le point de perdre cette guerre. Que nous sommes tous en danger. C’est mieux que de “renforcer le virus de la dictature politique”. L’expression est de “Y en a marre”, des Forces démocratiques du Sénégal (Fds) et du Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (Frapp). Un collectif en furie contre Macky-le guerrier. Sonko-Adja, Adja-Sonko. A suivre.
Miim Reew