Lundi, les militants et sympathisants du parti Pastef ont manifesté leur colère sur plusieurs artères de Dakar, causant de nombreux dégâts. Ainsi, Amnesty international Sénégal (Ais), Afrikajom center, le Forum social sénégalais (Fss), la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), la Rencontre africaine pour la défense des droits d’Homme (Raddho) condamnent «fermement le recours à la violence, quels qu’en soient les auteurs».
Ces organisations demandent à l’Etat de veiller au respect par les autorités judiciaires des procédures légales prévues pour convoquer et entendre un député. Les organisations, respectivement dirigées par Seydi Gassama, Alioune Tine, Mignane Diouf, Assane Dioma Ndiaye et Sadikh Niass, invitent également l’Etat à instruire les forces de défense et de sécurité à «faire preuve de retenue, de maîtrise et de pédagogie, et de s’abstenir de tout usage excessif de la force lors des opérations de maintien de l’ordre, s’abstenir de toute immixtion dans les procédures judiciaires concernant des citoyens».
Dans un communiqué, elles rappellent : «Le socle de l’Etat de droit est le respect par les différentes institutions de la République des procédures légales de mise en accusation des représentants du Peuple. C’est par ce biais que s’affirme une justice indépendante, impartiale et équitable qui inspire confiance aux citoyens et qui évite aux populations les scènes de violence constatées dans certains quartiers de la ville de Dakar le 8 février 2021.»