7 février 1986-7 février 2021. Voilà trente-cinq (35) ans que nous quittait Cheikh Anta Diop, un scientifique sénégalais qui a marqué son empreinte et continue d’influencer la recherche en histoire africaine, et de manière plus globale la pensée politique, philosophique, économique et culturelle du continent et de ses diasporas.
Retour sur le parcours de ce grand panafricaniste et penseur africain le plus influent du XXe siècle.
Historien, anthropologue et homme politique sénégalais du XXe siècle, Cheikh Anta Diop est l’un des premiers à mettre en avant le passé et l’héritage de l’Afrique précoloniale.
Né en 1923 à Caytou (Sénégal), il commence son apprentissage à l’école coranique avant d’intégrer l’école française de Diourbel. Il poursuit ses études à Dakar où ses projets pour la reconnaissance de l’Afrique commencent à germer. Il arrive à Paris en 1946 avec l’idée de devenir ingénieur en aéronautique. En 1948, il publie ses premiers articles sur les langues africaines.
En 1951, le jeune homme prépare une thèse dans laquelle il démontre que des ethnies africaines noires peuplaient l’Égypte antique. Selon lui, l’Afrique de l’Ouest aurait hérité de certains aspects de la culture et de la linguistique propres à la civilisation égyptienne.
En 1960, il obtient son doctorat et revient dans son pays pour enseigner à l’université de Dakar en tant que maître de conférences, plus précisément à l’Institut Français d’Afrique Noire (IFAN).
Cheikh Anta Diop est à l’origine de la création du premier laboratoire de datation par le carbone 14 (radiocarbone) en Afrique, construit entre 1961 et 1966. Il s’est également investi politiquement, notamment pour l’émancipation des pays africains et leur indépendance.
Cheikh Anta Diop meurt dans son sommeil à Dakar, le 7 février 1986. Un an après sa mort, en mars 1987, l’université de Dakar change de nom et devient l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) pour lui rendre hommage.