L’Office national de lutte contre la fraude etla corruption (Ofnac) est dans son rôle, avec son communiqué qui protège l’institution et ses agents assermentés. Cette institution a jugé nécessaire de préciser que les informations relatives au patrimoine d’Idrissa Seck ne proviennent pas d’elle tout en se gardant de démentir de telles allégations.
L’Ofnac peut bien avoir raison. Il n’a peut-être aucune raison de “fuiter” des informations confidentielles mais ses explications peuvent ne pas tenir à la réalité. Car, mettre en exergue le statut de ses agents assermentés pour nier les fuites, ce n’est pas forcément une bonne argumentation. Un agent assermenté, est certes, selon le Robert, quelqu’un qui a prêté serment avant d’exercer une fonction publique, une profession, ou devant un tribunal, mais ils ne sont pas des êtres parfaits.
La presse exploite tous les jours des procès-verbaux et autres discrétions qui ne peuvent provenir que des “agents assermentés”. Les informations relatives à la fortune de l’actuel président du Conseil économique social et environnemental (Cese) sont-elles vraies ou exagérées ? Le débat doit se situer à ce niveau. Les partisans d’Idy ne sont certainement pas si naïfs pour croire que les “fuites” sont seulement le fait de “journalistes menteurs”.
“Soow” est en train sûrement de chercher activement à qui profite la divulgation de manière exagérée (?) de son patrimoine. Certainement, ils sont nombreux ceux qui veulent “mettre du sable” dans le “mburu ak soow”. Ouf ! Boubacar Sèye d’Horizons sans Frontières est libre. Ce qu’il a dit ne méritait pas la prison. L’ex-ministre Aminata Lô Dieng est aussi libre. Elle avait pété…les plombs. Tous les deux sont victimes de la “prisonnalisation” de la vie publique.
Miim Reew