Tous les esprits et toute notre attention sont occupés par cette maladie pernicieuse du coronavirus. Elle fait des ravages et installe une psychose intrigante. Le tableau est noir. Et on n’aperçoit pas de lumière. Un désespoir, fils d’un manque de perspectives, de visibilité et de lisibilité, se fait sentir. C’est anxiogène.
Sinistre temps. Ceux qui espéraient une année 2021 plus réconfortante, se rendent de plus en plus compte que ses premiers pas sont plus que macabres. La maudite année 2020 a manifestement engendré quelque chose de beaucoup plus affreuse, beaucoup plus pernicieuse. Que de morts ! Que de disparitions brutales de dignes fils du pays ! Le plus déplorable est que tous ces drames se passent dans un lourd contexte riche en contentieux de toutes sortes.
La classe politique sénégalaise est plus que jamais divisée. Difficile de donner avec exactitude la date des futures échéances électorales. Impossible de prévoir l’attitude future du président de la République sur la troisième candidature, le troisième mandat qui va sans nul doute alimenter la chronique et attiser les folles divergences déjà ardentes. Les libertés publiques sont toujours malmenées.
Elles sont “covidées” par des mesures exceptionnelles qui ne laissent aucune place à la moindre contestation et expression de la colère, filles aimées de la démocratie. Oui, le coronavirus est là. Oui, il y a aussi d’autres maux traumatisants. D’autres maladies mortelles. Il y a ces cas de fièvre jaune signalés à Kidira, dans la région de Tambacounda et à Kédougou. Décidément, le malheur ne vient jamais seul.
Il est toujours accompagné par un autre malheur. Aminata Lô Dieng vit un malheur après ses injures enregistrées et diffusées. Elle aurait même décidé de ne pas s’alimenter. Double malheur pour une ancienne ministre qui connaît la valeur du bonheur. Peut-être, à l’issue de son procès aujourd’hui, elle va goûter au bonheur de retrouver sa famille. Et les malheurs se poursuivent pour tous…
Miim Reew