Des marchands, propriétaires et locataires de cantines, au marché Hlm s’opposent à Babacar Sadikh Seck, maire de la commune.
Ils ne sont pas d’accord avec le projet qui veut transformer la suite du premier bloc du marché. De leur avis, la mairie a violé la convention et le cahier de charges, car cela n’était pas prévu. «On a réceptionné le premier bloc de 91 cantines sur financement propre des commerçants en 2015. A l’entame des travaux du deuxième bloc jusqu’au coulage du bâtiment, le promoteur, avec la complicité du maire, a violé le cahier de charges. Il voulait faire, sur le site, un deuxième étage. Nous avons établi un procès-verbal de constat avec notre huissier.
Il y a eu une sommation interprétative pour l‘arrêt des travaux. Il a refusé. Nous avons introduit une assignation et obtenu gain de cause auprès du tribunal. Nous avons même fait une expertise judiciaire le 15 février 2016 avec un document à l’appui», confie Amar Mbodj, un des porte-parole des détenteurs de cantines détruits par le maire des Hlm. «Nous accusons le maire d’avoir détruit nos cantines sans la présence du préfet, du gouverneur ni du sous-préfet. Nous interpellons le président de la République pour l’injustice que nous avons subi en cette période de Covid-19. A peu près 20 familles y sont. 280 cantines ont été détruites. Le maire a dit que les commerçants ne payaient pas les taxes. C’est faux. Nous avons ici des reçus du mois de décembre dernier. Elles prouvent que nous avons payé les taxes»,
Le maire révèle que des sommations sont adressées aux commerçants depuis 2019. La dernière date du 4 janvier 2021. Selon lui, il y a eu un rapport immobilier qui a suivi les mises en garde de la protection civile qui explique que les bâtiments devraient être détruits depuis 2016, selon lui. «Il ne reste que 70 places sur les 469 places mises à terre dans le marché. Ils n’ont pas payé de taxe depuis trois ans, parce qu’on a considéré qu’il n’y a ni propriétaire, ni locataire, parce que le marché est en ruine», soutient M. Seck qui rappelle que Macky Sall a décrété de mettre à terre tout bâtiment menaçant ruines. «Il n’y a que des débris. J’ai cassé des bâtiments en ruine inoccupés», assure-t-il, ajoutant que les cantines pourront revenir de droits aux commerçants qui auront fourni les pièces demandées cela au prix de 1,5 million de francs Cfa. «On va remettre les cantines pour ceux qui ont leur document. Le marché va être construit en R plus. Le projet dure neuf mois», dit-il.
Emile DASYLVA