Le professeur controversé estime que les restrictions sanitaires ne jouent pas de «rôle» dans le contrôle de l’épidémie. Il déplore une «société d’obèses», régie par une «émotion disproportionnée». «On ne va pas proposer à la population de vivre entièrement cloisonnée tout le reste de l’histoire de l’humanité ! (…) C’est mieux de ne pas confiner (les gens), on va rendre tout le monde fou !» Invité jeudi 28 janvier sur les antennes de Radio Classique, en partenariat avec Le Figaro, le professeur Didier Raoult s’est élevé contre les restrictions sanitaires actuellement débattues au sein de l’exécutif.
Didier Raoult a justifié ses paroles en expliquant ne pas «voir de synchronisation entre les décisions sociales et l’évolution de l’épidémie.» «On ne peut pas dire (que les mesures prises ont) joué un rôle dans le contrôle de l’épidémie», a-t-il déclaré. Selon les données transmises par le ministère de la Santé, le nombre de patients décédés, arrivant en réanimation ou simplement hospitalisés, a pourtant chuté durant les périodes de confinement. Le directeur de l’institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection a également estimé que les mesures gouvernementales répondaient à une «émotion disproportionnée».
«Société d’obèses»
«Deux facteurs» expliquent les chiffres actuels, selon Didier Raoult : d’abord, «l’obésité. On vit dans une société d’obèses (…) le vrai point de lutte c’est contre l’obésité et la consommation de boisson sucrée», a insisté le professeur. Ensuite, «l’âge» : «La mortalité actuelle c’est 81 ans de moyenne d’âge.
Interrogé sur les variants, l’infectiologue a tenu à tacler «les gens du Conseil scientifique, issus du monde du Sida, qui doivent savoir que les virus mutent. Un virus, c’est vivant, ça s’adapte, ça essaye de se multiplier (…) C’est étonnant qu’ils aient oublié cette notion fondamentale.»