Pendant que nous y sommes, pourquoi pas tout le territoire national ? Surtout à Kaolack et Touba qui sont devenus comme Dakar et Thiès de grands foyers de propagation de ce salaud de Covid-19. Encore qu’après seize jours de couvre-feu, les cas n’ont cessé de grimper en plus de la liste des morts qui s’allonge.
Dakar et Thiès, donc, sont deux régions déclarées en situation de catastrophe sanitaire pendant que, dans la journée, on y vit pourtant comme si de rien n’était. Elèves et étudiants empruntent le chemin des écoles et universités. Les bus sont bondés, de grandes bousculades et empoignades s’observent le soir dans les garages et arrêts de bus. Dans nos marchés, on y tire la langue au Covid-19. Les terrains de football ne désemplissent pas tandis que les « khew » c’est-à-dire mariages, baptêmes et cérémonies funéraires battent leur plein.
Les gestes barrières au diable, les personnes vaquant à leurs business sans s’encombrer du port du masque. Des autorités qui se permettent d’enlever ce bout d’étoffe protecteur devant les caméras en inaugurant des édifices publics comme à Sandiara dans le département de Mbour. De qui se moque-t-on ? Et pendant qu’on y est encore, pourquoi ne pas mettre tous les députés en chômage et économiser nos maigres ressources, dès lors qu’ils se sont dépouillés de leurs prérogatives au profit du Chef.
Les Dakarois et les Thiessois devront vivre cloitrés chez eux pendant un mois, ce qui veut dire que les amoureux seront privés de la Saint – Valentin. Ils devront se contenter de galipettes au lit et sans masques ! Ce même si l’on nous recommande la distanciation physique. Mais faut que l’on soit sérieux, le décret proclamant l’état de catastrophe sanitaire dans les régions de Dakar et Thiès est une grosse farce.
La promiscuité étant le plus grand danger. Plutôt vivre avec ce salaud que de créer des restrictions au moment où les pauvres ne voient même pas le diable pour lui tirer la queue. Et surtout que l’Autorité peine à faire respecter l’ordre qu’elle a, elle-même, édicté.
KACCOOR BI