Riposte mondiale contre la covid-19 : Ellen Johnson Sirleaf et Cie fustigent un système d’alerte inadapté et des hésitations

par Dakar Matin

Dans un rapport présenté ce mardi au Comité exécutif de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), le groupe d’experts mandaté par l’agence onusienne estime qu’il est « douloureusement conscient du fait que le monde n’était pas préparé à affronter la pandémie du coronavirus ». Plus d’un an après les premiers cas du nouveau coronavirus à Wuhan, en Chine, les experts sont arrivés à la conclusion qu’on aurait pu agir plus vite et d’une façon plus robuste pour alerter la communauté internationale.

Le groupe d’experts est composé de 13 membres, dont les co-présidentes Helen Clark, ancienne Première ministre néo-zélandaise, et Ellen Johnson Sirleaf, ancienne Présidente du Liberia. Il estime qu’«il aurait été possible d’agir plus vite sur la base des premiers signes » et que des mesures d’endiguement auraient dû être immédiatement mises en œuvre dans tous les pays confrontés à un cas probable.

Une façon de rappeler que des mesures de santé publique auraient pu être appliquées plus énergiquement par les autorités chinoises locales et nationales en janvier dernier et ainsi enrayer l’épidémie dès le début.
D’autant que dès la fin janvier 2020, des données existaient sur des cas dans plusieurs pays. « Des mesures de santé publique auraient dû être immédiatement mises en œuvre dans tous les pays confrontés à un cas probable, mais elles ne l’ont pas été », regrette le rapport.


Le document relève que les premières données relatives à l’efficacité des mesures prises contre le SARS-CoV-2 auraient pu être échangées plus largement et plus tôt. « On aurait pu intervenir plus rapidement pour appliquer les stratégies d’endiguement les plus efficaces partout où apparaissaient des cas », insiste le groupe d’experts. Selon les experts indépendants, les risques existentiels déjà connus posés par la menace pandémique n’ont pas été pris au sérieux.

Ils estiment qu’un nouveau cadre international est nécessaire. « Si l’on avait appliqué le principe de précaution aux premières indications non confirmées d’une transmission interhumaine asymptomatique, des mises en garde plus précoces auraient pu être lancées par l’Oms et les autorités nationales et locales concernant le risque de transmission », relève le groupe d’experts.

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