Loin de tout le tollé qu’a engendré la modification de la loi de 1969 relative à l’état d’urgence et à l’état de siège, le Pr. Papa Ogo Seck analyse objectivement ces notions qui ont fortement évolué depuis (1969).
À en croire le professeur titulaire des universités, invité de l’émission «Objection» de ce dimanche sur Sud Fm, l’Etat n’a fait qu’adapter la loi à son contexte nouveau. Pas de quoi fouetter un chat, alors.
«On a beau critiquer, mais il faudrait qu’on essaie d’analyser cette notion d’état d’urgence et même d’état de guerre. Parce que ce sont des notions qui ont muté, qui ont évolué avec le temps.
Donc, le droit doit s’adapter par rapport à son contexte», estime cet agrégé en histoire du droit et des institutions.
Selon lui, «dans l’esprit de la loi de 1969, on parle plus de menaces liées à l’usage de la force. C’est-à-dire que c’est l’armée qui était visée.
La loi ne prévoyait pas cette situation exceptionnelle que nous sommes en train de vivre, cette crise sanitaire».
Donc, soutient-il, «de mon point de vue, l’Etat n’a fait qu’actualiser, mettre à jour une loi qui risquait d’être jugée quelque peu rétrograde».