Le suicide d’un Parlement Par Adama Gaye*

par pierre Dieme

A grands pas, dans sa tradition d’institution traitresse, l’Assemblée nationale du Sénégal se prépare à voter, cet après-midi, la loi accordant les pleins pouvoirs à un individu, Macky Sall, qui mériterait plutôt d’être destitué tant les scandales autour de son corps en flatulence ont fini de rendre irrespirable l’écosystème national.

Jusqu’au bout, ses députés, menés par l’inénarrable Moustapha Niasse, accroché comme une sansgue à son perchoir, et composée de figures surprises toujours de se retrouver dans cet hémicycle, l’instance législative ne cillera donc pas pour délivrer sur un plateau ce qu’une autre joyeuseté de la scène politique, Idrissa SECK, appelle la commande présidentielle.

Ne nous trompons cependant pas. Plus qu’une forfaiture, une de plus, le vote, le doigt sur la couture du pantalon ou pagne, ou ce qui en reste, des…vulnérables députés (je leur dénie le titre honorable), de la loi d’exception qu’ils feront, cyniques et immoraux, sera le point final de leur suicide politique. L’assassinat de l’Assemblée nationale, la fin de ce qui lui donnait encore l’illusion, sous ses apparats, d’être un des leviers du pouvoir organisant l’Etat sénégalais.

Ouvrons bien les yeux et les oreilles. Nous verrons et entendrons les palpitations fiévreuses de ce qui promet d’être l’ultime coup de gong lui signifiant sa perte définitive de crédibilité.

Comme celui qui a mis fin à l’une des galipettes chèrement payées du bénéficiaire avec l’un de ses nombreux gibiers féminins.

C’est-à-dire le genre de coup KO qui lui fait dégainer 95 milliohs de francs CFA auprès d’une midinette déclinante. Vous avez reconnu la désormais mondialement célèbre Sira Baldé.

Offrir les clés d’une nation en crise, frappée d’une banqueroute rapide et profonde, à un délinquant sexuel multirécidiviste, qui se retrouve balloté entre des séances de sexe-chantage et la peur d’être pris sur d’autres crimes, économiques, financiers, politiques, et traînant le sentiment de n’avoir été «réélu» que par la fraude et le recours à ses terroristes privés, c’est le comble de ce qu’une législature, décrite comme la plus nulle de l’histoire, pouvait faire. Comme legs au pays, elle a déjà réussi le grand chelem.

En analysant ce qu’elle s’apprête à faire, on peut être tenté de ne s’arrêter qu’à l’aide qu’elle fournit pour assassiner la démocratie, donner davantage de forces illégitimes à un prédateur, couvrir ses méfaits à venir dans le saccage de nos finances publiques.

Il faudrait toutefois convoquer l’histoire institutionnelle en marche à l’autre bout de l’Atlantique, au pays de l’Oncle Sam, où, au même moment, le Congrès américain, ulcéré par l’insurrection, heureusement contenue, que le Président américain sortant a fomentée, est en passe d’actionner la procédure d’impeachment, la loi de l’empêchement, pour le chasser de ses fonctions, même s’il ne lui reste que neuf jours de présence à la tête du pays.

Seule la mise en oeuvre du 25ème Amendement de la Constitution américaine, qui permet au Vice-Président, Mike Pence, de suppléer à un Trump déclaré inapte à exercer son rôle, pourrait l’en épargner -in-extrémis!

Ces parlementaires-là sont dignes de leurs charges. Ils prennent au sérieux leur mission confiée par le peuple électoral qui les a mis dans cette instance afin de parler en son nom, pour ses intérêts. Les nôtres, et la preuve en sera encore donnée cet après-midi, ne sont que des marionnettes. Incapables du moindre sursaut d’honneur. Avaleurs de couleuvres. Indignes d’être là où ils sont. Traitres à la nation.

L’Assemblée nationale du Sénégal s’humilie jusqu’à être le bordel où le jouisseur, chasseur sexuel, toujours pris et surpris, incapable de contrôler ses instincts bestiaux, ne doute pas une seule seconde que plus légers que lui vont lui donner les pleins pouvoirs pour accélérer le processus de déliquescence de notre nation –à la suite de la sienne propre, sous les jupes défroquées de quelque Sira Baldé, Mina Lakrafi et tant d’autres qui le tiennent par le petit bout de son zizi, là où il est faible.

Comme s’il voulait prouver qu’il est plus fort que son larbin Yakham, celui dont Cissé Lô a révélé ses exploits en la matière.

L’Assemblée nationale osera-t-elle se faire hara-kiri de cette façon si indigne, finir aussi piteusement, pour un homme que des femmes, parfois des gamines, font trembler, chanter?

Rien, hélas, ne surprend plus d’elle sur sa marche continue vers le déshonneur. Sa mort n’est donc que salutaire. Un débarras indispensable, préalable, à toute reconstruction de notre architecture institutionnelle.

Adama Gaye*, Opposant au régime de Macky Sall est un exilé sénégalais qui vit au Caire.

PS; Moustapha Niasse et co. vous n’osez pas non plus oublier le cas d’Abou Diallo, ce flemmard, tire-au-flanc, oncle de Marième Faye Sall, grassement payé à St-Louis du Sénégal, et en poste, plutôt absent, depuis 7 ans, du Consulat de notre pays à Marseille dont il est un salarié expatrié. Que dites-vous de ce gaspillage de nos deniers publics, de ce népotisme, de cet acte de sobre gouvernance de l’homme à qui vous voulez donner les clés de notre pays?

Légendes: Cet homme, revenu d’une séance de massage Thaï, suant de ses galipettes et de ses tourments, est celui à qui Moustapha Niasse et l’assemblée nationale veulent donner les pleins pouvoirs. Sira Baldé, diapp-si, fais le chanter please!

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