Après la révélation d’un détournement présumé de plus d’un demi-milliard à l’Université Assane Seck de Ziguinchor, une mission d’enquêteurs de l’Inspection générale d’État (Ige) et une autre de magistrats de la Cour des comptes s’étaient déplacées dans la capitale du sud pour faire la lumière sur cette affaire.
En même temps, l’Office national de lutte contre la corruption (Ofnac) saisi de cette affaire, avait dépêché des enquêteurs à Ziguinchor pour fouiller le service comptable et le service du Centre régional des œuvres universitaires et sociales. En rappel, cette affaire a éclaté en 2018. Le combat pour la lumière sur ce détournement est porté par le Syndicat autonome des travailleurs des universités et de centres universitaires (Satuc), section Université Assane Seck de Ziguinchor.
Le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Ziguinchor, saisi de l’affaire, le transmet à un juge d’instruction, après avoir ordonné une enquête de la g endarmerie. Entre temps, l’Ofnac qui a été informé, est entré en action avec ses enquêteurs qui débarquent à Ziguinchor pour élucider cette affaire qui fait débat dans le milieu universitaire.
À l’Université Assane Seck, un manque de moyens financiers est déploré par le corps enseignant et les étudiants. Du côté des syndicalistes, les problèmes de l’université sont accentués par ce détournement et par une subvention attendue de l’État. Si la tension qui avait connu une accalmie à l’Université de Ziguinchor a été calmée par des changements à la tête de certains services, le licenciement d’une centaine de travailleurs à cause d’une tension de trésorerie a attisé le feu de la contestation dans ce temple du savoir, crée en 2007 pour désengorger l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).
Tribune