Le Chef de l’Etat a lancé un appel à une mobilisation nationale pour endiguer les effets de la Covid-19 qui ne cesse de gagner du terrain dans notre pays.
Il a ainsi souhaité l’implication des ‘’notabilités religieuses et coutumières, (des) personnels de santé, (des) élus territoriaux (maires et présidents de conseil départemental), organisations de jeunes et de femme, (des) leaders d’opinion, pour une implication solidaire dans cette lutte collective contre la pandémie de la Covid-19.
L’appel s’adresse également aux populations sans lesquelles la bataille ne pourra être gagnée.
Mais, la particularité de la démarche des autorités est de commencer par ‘’bannir toute cérémonie ou rassemblement inapproprié au sein des ministères et structures publiques’’.
Ainsi, le Chef de l’Etat a souhaité que les autorités publiques donnent l’exemple par l’observance des mesures ainsi édictées.
Il ne sera plus question, lors de l’état d’urgence, de procéder à une quelconque cérémonie publique.
La démarche est ainsi, de la part des autorités publiques, de donner l’exemple.
Rien d’étonnant, car le relâchement était général. La preuve, ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale avec beaucoup de députés atteints, des cas graves et un décès lors de la dernière session budgétaire.
Cette mobilisation nationale ne doit, cette fois-ci, laisser aucun segment de la société. Et dans la communication qui va suivre aujourd’hui, avec la conférence de presse des Ministres de l’Intérieur et de la Santé, il sera question de peaufiner les différentes stratégies afin d’atteindre les objectifs escomptés.
Il s’agira notamment de mettre en avant l’aspect prévention par ce que le Chef de l’Etat appel ‘’une communication adaptée’’.
L’aspect communication notamment de masse doit aussi inclure les artistes, les sportifs, chacun dans son domaine en plus des personnes susmentionnées.
Il faudra également agir, concomitamment, sur le volet sanction, c’est-à-dire répressif, en rapport avec les services du Ministère de l’Intérieur.
Il n’est pas admissible, en effet, que des citoyens, négligents, mettent en danger la vie d’autrui en réfutant l’existence de la maladie et en refusant de respectant les mesures barrières.
Certes, cette fois-ci, les lieux de culte, les marchés et autres lieux de rencontre ne sont pas, pour le moment, concernés.
Mais, il faudra s’attendre, de la part des autorités, que des mesures appropriées soient également prises à ce niveau.
Car, l’aggravation des cas est une conséquence du relâchement.
Pis, d’autres régions comme Diourbel, Kaoloack, Ziguinchor ou Saint-Louis pourraient également être concernés. Car, Dakar étant la capitale, ce qui s’y passe, va affecter inéluctablement les autres régions du fait des déplacements incessants de populations.
Bien sûr, les activités économiques seront encore au ralenti. Des secteurs seront rudement touchés.
C’est pourquoi, même si ce n’est pas encore envisagé, il sera préférable de procéder à la prise d’autres mesures sociales en agissant sur les factures d’électricité, d’eau, etc. et en essayant de procéder à des appuis financiers via les services de transfert d’argent ou à distribuer des vivres aux nécessiteux selon des modalités plus élaborées que ce qui s’est passé durant la première phase.
Car, il ne fait pas de doute que, même si l’hivernage a été pluvieuse et que les récoltes ont été bonnes, nombre de sénégalais soufrent déjà d’une situation de morosité économique qui va s’accentuer.
Les autorités nous disaient que le Sénégal ne pourra pas supporter une seconde vague. Mais, on y est déjà.
Du coup, il faudra essayer de vivre avec la seconde vague en faisant preuve, de courage, de méthode et de solidarité.
Car, le génie d’un peuple se mesure dans les moments difficiles. Personne ne doit baisser les bras. Il y va de la survie de tous.
Assane Samb