Tous les présidents du monde ont axé leur discours du 31 décembre 2020 sur le coronavirus et la relance économique post-COVID-19, sauf Macky Sall. Fidèle à son habitude, il a parlé comme nous vivons dans une situation normale en tirant un bilan très satisfaisant avec des chiffres dont il est seul capable de vérifier. Et, surtout, avec des promesses dont il sera, aussi, seul capable de réaliser dans une conjoncture économique très incertaine à l’échelle nationale et mondiale.
La vulgarité politique de Macky sall, ses mensonges effrontés et son autoritarisme ont fini par faire croire au peuple sénégalais que la pandémie que nous vivons n’existe pas. Qu’elle est une histoire inventée de toute pièce par les grandes puissances occidentales. Renforçant ainsi les thèses fantasmagoriques des complotistes. Au milieu de la politique politicienne de Macky Sall, de ses tromperies, de ses pratiques orwelliennes et de ses accusations fausses contre ses opposants, le virus ressurgit. Et, pourtant, « le virus n’est pas couché dans un buisson, attendant de bondir sur ceux qui ressortent de leur maison.
Il se couche plutôt à l’intérieur des gens. Sa capacité à sauter entre les hôtes dépend de la proximité, de la densité et de la mobilité des personnes qui se rencontrent, se rassemblent et se déplacent à nouveau », comme l’a écrit, dans le magazine américain « The Atlantic », le brillant journaliste scientifique Ed Yong. Le virus ne pense pas non plus en disant que je vais sortir le matin ou le soir, le jour ou la nuit. Seul Macky Sall ne comprend pas ça. C’est pourquoi les mesures qu’il a prises, ce mardi soir, ne suffiront pas pour protéger le peuple sénégalais. Donc, portons les masques, respectons les mesures d’éloignement, évitons les regroupements. Et n’écoutons pas les « négationnistes ».