Le vrai défi que doit relever la démocratie sénégalaise, c’est celui d’empêcher l’influence et la dépendance des partis à l’égard des donateurs privés, y compris les militants ou dirigeants et de réduire les risques de corruption politique et d’émergence de ploutocratie dans l’espace public partisan, estime l’ancien ministre conseiller, Moustapha Diakhaté.
“Monsieur le président de la République, la lettre que vous aviez envoyée, en catimini à feu le Président Oumar Bongo et la récente collecte internationale de fonds du Parti Pastef, justifient amplement l’urgence d’une puissante loi sur le financement en toute transparence de la vie partisane au Sénégal”, déclare Moustapha Diakhaté sur sa page Facebook.
D’après Moustapha Diakhaté, la sécurité de notre pays nécessite la mise en place de cadres législatifs et réglementaires clairs sur le financement des partis et de l’action politique. Et cette proposition vise à éviter que les partis se transforment en bras armé de forces étrangères ou autres lobbies pour s’immiscer dans les affaires intérieures du Sénégal.
Pour l’ex chef de cabinet de Macky Sall, l’Etat doit prévoir, par la Loi, l’interdiction totale des financements provenant de l’étranger et la mise en place de sanctions pour les partis qui ne respectent pas ce principe de financements non transparents.
“Il doit aussi faire l’obligation aux partis politiques de présenter un rapport annuel à la Cour des Comptes et non au Ministère de l’intérieur, sur la provenances et gestion de leurs financements.
En fait, pour ce qui est du financement des partis politiques, c’est la Loi qu’il faut changer”, ajoute Moustapha Diakhaté.