Le Président Sall va consacrer au traditionnel discours de fin d’année. Il sera suivi d’une conférence de presse avec des journalistes choisis.
Il va ainsi s’adresser aux sénégalais dans un contexte particulier de pandémie, d’émigration clandestine, de chômage et de pauvreté.
Nous avons ainsi perdu beaucoup de personnalités, souvent âgées avec la Covid-19 et nous en avons perdus assez de plus jeunes en mer avec l’émigration.
Une situation douloureuse dans un contexte de marasme économique où nombre d’entreprises battent de l’aile. Beaucoup ont été obligées de fermer boutique.
C’est pourquoi, les sénégalais attendent le discours du Président Sall avec beaucoup d’impatience. Beaucoup espèrent un miracle même si, par ailleurs, ils savent qu’il est peu probable qu’il se produit.
En général, les dirigeants politiques ont beaucoup plus habitué le peuple à des mirages : des promesses non-tenues, des dialogues qui n’aboutissent pas, des rapports de commissions et d’institutions rangés dans les tiroirs, etc.
Qu’en sera-t-il aujourd’hui ? Seul Macky pourra en décider.
Il peut siffler la fin de la création et s’inscrire, courageusement, dans la voie du travail, de la construction de la nation en laissant de côté tout ce qui est politique politicienne.
Mais, en a-t-il le courage ? En a-t-il la volonté ? C’est toute la question.
Il sait pourtant, plus que quiconque, que le pays va mal, que les citoyens, souvent endeuillés, s’interrogent sur leur avenir et celui de leurs enfants.
Il est conscient du fait qu’il doit se surpasser, susciter l’espoir, tuer les incertitudes, apaiser ses concitoyens. A défaut, il n’est pas un bon leader.
Le génie n’est pas seulement dans le fait de pacifier son opposition et de la neutraliser par des subterfuges. Il est dans le fait de servir de catalyseur à un peuple qui doute pour en faire un peuple conquérant.
Certes, le chemin sera long, mais il faudra, d’orges déjà, commencer à bâtir les conditions du miracle qui, en réalité, n’a rien du hasard.
Si le Rwanda est cité aujourd’hui en exemple, c’est que son Président Paul Kagamé a su transformer le traumatisme du génocide en une énergie positive d’impulsion d’un peuple qui ne cesse de culpabiliser. Le leader est important dans un Etat. Sa vision doit aller au-delà des espérances de ses subordonnées. C’est en cela que le mirage est positif. Il fait rêver et fait réaliser des bonds, en avant, des miracles.
Malheureusement, dans notre société, au niveau le plus bas, la cellule familiale à celui le plus haut, on excelle dans la manipulation et les combines. Toutes les cellules de notre société sont atteintes.
Si votre voiture est en panne, si vous voulez construire votre maison, si vous faites confiance à un ouvrier quelconque, à un homme de loi sur la circulation, à un fonctionnaire, à un charlatan, etc., vous allez tout de suite vous rendre compte que vous vous êtes trompé. Car, des promesses faites, rien ne sera respecté. Et on se plait et on se complait à le faire.
En clair, nous avons les dirigeants que nous méritons. Ce qu’ils nous font, c’est que nous faisons aux autres avec qui nous avons des relations personnelles ou professionnelles.
En somme, comme tous les ans, Macky va remercier l’Armée, prier pour le repose de l’âme des disparus, parler du PAP24, du Plan de résilience Covid, des milliards alloués aux artistes, du BRT, du TER, des Bourses familiales, du Puma, du Pudc, etc.
Et sur les perspectives, il n’y aura pas de miracle. Juste quelques mirages avec des promesses de faire mieux, d’engager des milliards dans la construction d’hôpitaux, de rendre la vaccin que l’on a pas gratuit, de davantage équiper nos forces défense et de sécurité, etc.
Mais, c’est la fin de l’année et la fameuse Commission pour l’insertion et l’emploi n’a point été mise en place. Parce que, justement, le Président sait que nous oublions vite.
Alors, il nous fait rêver….
Dewenety
Assane Samb