Les femmes de Mboro «crucifient» Aquatech

par pierre Dieme

Après la commune de Niakhène, les femmes de la commune de Mboro sont montées au créneau pour «crucifier» Aquatech. Selon Adja Aïda Fall Bajanu Gox, au nom des femmes de Mboro, il y a deux forages dans la commune qui étaient gérés par des fils du terroir à travers des Associations d’Usagers de Forages (ASUFOR). La gestion ne posait aucun problème et tout le monde disposait normalement du liquide précieux.

Mais un beau jour, les autorités ont fait débarquer Aquatech pour lui confier la gestion, ce qui a finalement sonné comme un couteau mis en permanence à la gorge des populations. Ce qui est le plus désolant encore, dit-elle, est qu’Aquatch travaille sur du faux car il est bien écrit sur tous les papiers au niveau du Sénégal «les forages de Mboro», et c’est Méouane qui est mentionné sur les factures. Pour avoir un branchement, l’usager est obligé de débloquer 109.000 Fcfa, compte non tenu de la cherté des factures. Et en retour, Aquatech ne daigne même payer les factures d’électricité des forage.Cette situation s’est traduite par une dette de 52 millions Fcfa, ce qui a poussé la Senelec à couper son jus. Le jour de la tabaski, les femmes ont fait des pieds et des mains pour avoir de l’eau.

Lasses des désagréments vécus, les populations ont demandé à Aquatech de dégager. C’est ainsi que les clés des deux forages ont été récupérées et un contrat a été signé avec la Senelec pour continuer à recevoir de l’électricité. Mais, se désole Adja Aïda Fall, le sous-préfet de Méouane et le maire de Mboro n’ont trouvé rien de mieux que de mettre en demeure les populations, leur intimant l’ordre de restituer les clés à Aquatech au plus tard le 31 décembre 2020. Selon elle, les populations ne l’accepteront jamais et attendent de pied ferme, toute autorité qui viendrait mettre en œuvre cette mise en demeure. «L’opinion nationale et internationale est avertie de tout ce qui arrivera à Mboro, si les autorités tentent d’imposer une épreuve de force dont l’objectif est de nous priver du liquide précieux», martèle Adja Aïda Fall. C’était lors d’un point de presse en présence des présidents d’ASUFOR de tout l’arrondissement de Méouane.

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