La seconde vague a fini de dicter sa loi au Sénégal. La courbe va de crescendo chaque semaine depuis le mois de novembre et la quasi-totalité des districts sanitaires est touchée. Conséquence : les Centres de traitement épidémiologique sont réactivés au forceps.
Les signaux sont au rouge avec une moyenne de 100 cas par jour de coronavirus au Sénégal depuis le mois de Décembre même si la seconde vague s’est installée au mois de novembre. Une situation qui est devenue préoccupante surtout pour la région de Dakar qui concentre à elle seule les 2/3 des cas depuis la déclaration de la maladie le 02 mars dernier. Avec cette recrudescence de la pandémie, tous les centres de traitement qui avaient fermé leurs portes après une baisse exponentielle depuis plus de deux mois (septembre, octobre et début novembre), reprennent progressivement du service.
Selon le dernier rapport du Sénégal transmis à l’Organisation mondiale de la santé (Oms) à la date du 07 décembre, 73 districts sanitaires ont enregistré un cas au moins, soit une proportion de 92% (73/79) et à la date d’hier, plus de 500 patients sont pris en charge dans les centres de traitement en épidémiologie et en ambulatoire avec un taux d’occupation des lits dont la moyenne tourne autour de 71,9 % à Dakar, 6,5 % dans les autres régions.
Pour rappel, rien qu’à la date du 07 décembre, selon toujours le rapport du ministère de la Santé et de l’action sociale du Sénégal, le cumul était de 16 553 cas confirmés de Covid-19. « Toutes les 14 régions du Sénégal sont touchées : Dakar (11340 cas), Thiès (2025 cas), Diourbel (770 cas), Ziguinchor (568 cas), Saint-Louis (345 cas), Kolda (216 cas), Kaolack (293 cas), Sédhiou (151 cas), Tambacounda (112 cas), Kédougou (219 cas), Fatick (334 cas), Louga (81 cas), Matam (69 cas), Kaffrine (20 cas) » relève-t-on.
Ainsi, face à la flambée des cas, les autorités sanitaires ont procédé au renforcement de la surveillance face à la recrudescence des cas Covid-19, la poursuite de l’investigation des cas et le suivi des contacts par les équipes des districts sanitaires, la poursuite du screening des voyageurs entrants et sortants à savoir de la prise de température, le testing et remplissage des fiches du voyageur, à l’élaboration de nouvelles stratégies adaptées au contexte actuel de la pandémie. A cela, se sont ajoutées les opérations de poursuite des activités de désinfection/décontamination des domiciles des cas et des corps sans vie, comme d’encadrement des activités d’inhumation des décès d Covid-19.
PRISE EN CHARGE DES CAS GRAVES : LES CTE REACTIVES
Plusieurs centres de traitement pour Covid-19 ont du mal à prendre en charge les cas graves qui sont le plus souvent référés dans les structures sanitaires régionales. C’est le cas du centre de Matam qui, dépourvu d’un service adapté, est obligé de référer ses malades à Ourossogui ou Saint Louis.
Selon le personnel soignant de cette localité, la prise en charge se fait correctement avec plus d’une dizaine de cas. Dans les autres régions, les services d’urgence des structures sanitaires viennent en appui aux centres de traitement qui, le plus souvent, sont implantés au sein de ces établissements. « Une partie des urgences est destinée à la stabilisation des cas graves».
A Dakar, les grands centres de traitement comme Fann, Dalal Diam réceptionnent le plus grand nombre de cas. Dans ces services, la continuité des soins y est toujours d’actualité même pendant la tendance baissière.
Denise ZAROUR MEDANG