Pierre Buyoya a dirigé le Burundi pendant plus de 10 ans. Il venait de démissionner de son poste de haut représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel depuis 2012.
« Le président Pierre Buyoya est mort à Paris. Il avait le Covid-19″, a déclaré à l’AFP un membre de sa famille qui a requis l’anonymat. Plusieurs autres proches ont confirmé le décès de M. Buyoya, qui a également occupé le poste de Haut représentant de l’Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel de 2012 à fin novembre de cette année.
Pierre Buyoya a pris le pouvoir au Burundi en 1987, à la suite d’un coup de force militaire contre Jean-Baptiste Bagaza.
Il mènera une politique de « réconciliation nationale », qui mettre en place la Constitution de 1991 qui débouchera sur des élections libres et le parti de Pierre Buyoya, l’Union pour le progrès national (Uprona), concède la victoire au Front pour la démocratie au Burundi (Frodebu) de Melchior Ndadaye.
En 1996, Pierre Buyoya revient au pouvoir par la force, alors que le Burundi est plongé dans la guerre civile. C’est sous M. Buyoya que seront signés les accords d’Arusha, en 2000, qui mettront fin au conflit meurtrier dans le pays.
Une transition est mise en place dès 2001 et Pierre Buyoya remet le pouvoir à Domitien Ndayizeye, jusque-là vice-président, en 2003.
L’ancien président burundais a été condamné en octobre à la prison à perpétuité dans son pays pour l’assassinat en 1993 de son prédécesseur Melchior Ndadaye. Il a dénoncé un « procès politique » et une « parodie de justice » et annoncé faire appel.
En octobre, M. Buyoya avait été condamné à la prison à perpétuité dans son pays pour l’assassinat en 1993 de son prédécesseur Melchior Ndadaye.
L’ex-président avait dénoncé « un procès politique mené de manière scandaleuse » et avait démissionné fin novembre de son rôle d’envoyé spécial de l’UA pour « laver (son) honneur ».
Deutsche Welle