Cette année 2020 qui s’achève dans quelques jours n’aura décidément pas été de tout repos pour les Sénégalais — pour ne pas parler des habitants de ce vaste monde. Mais enfin, ce qui nous intéresse ici, c’est ce cher Galsen ! En effet, comme la planète entière, notre pays a été confronté au coronavirus, une pandémie qui, après avoir été repoussée une première fois, est revenue à l’assaut depuis quelques semaines sous la forme d’une deuxième vague.
A cette calamité, nos commentateurs Wolof si inventifs ont trouvé un nom sublime : « Mbass mi ». Comme si cela ne suffisait pas, vers la fin du mois d’août, il a plu des cordes, l’équivalent de toutes les précipitations enregistrées durant l’hivernage 2019 s’est déversé en trois jours seulement, provoquant des inondations parmi les pires que le pays ait jamais connues. Résultat : des localités entières se sont retrouvées englouties par les eaux, forçant les autorités à déclarer l’état de catastrophe nationale. Une catastrophe à laquelle nos brillants commentateurs ont trouvé un nom inspiré : « Mbeund mi ».
Puis, en octobre et novembre, durant la canicule, alors que le temps était dégagé et les mers calmes, des dizaines de pirogues remplies de centaines de migrants chacune se sont lancées à l’assaut des îles Canaries espagnoles. Hélas, beaucoup de ces embarcations de fortune ont fait naufrage et leurs passagers ont été avalés par l’océan Atlantique. Cette tragédie aussi s’est vu attribuer un nom par nos mêmes commentateurs en wolof : « Mbeuk mi ». Comme si toutes les catastrophes de cette maudite année 2020 devaient avoir un nom qui commence forcément par « Mb » ! Toute règle comportant son exception, fort heureusement, il existe un « Mb » positif dans cette grisaille et dont cette fichue année qui s’achève ne nous aura pas privés : Le bon vieux Mbaye de Penda, cordon bleu saint-louisienne du « thiébou dieune », bien sûr !
Kaccoor Bi