e président de la Convergence libérale et démocratique/Bokk Gis-Gis, Pape Diop est déçu. Après avoir répondu à l’appel du chef de l’Etat, Macky Sall, et participé avec sa formation politique au Dialogue national, il espérait que cette tribune d’échanges serait le cadre idéal pour mettre à plat le contentieux post électoral, apporter les correctifs nécessaires au système démocratique, dégager de grandes orientations pour la marche du pays et bâtir de larges consensus sur des questions d’intérêt national, selon L’Observateur.
Mais, au final, d’après l’ancien président de l’Assemblée nationale, la montagne a accouché d’une souris, l’ape Diop: «Plus d’un an après son lancement, il n’y a rien qui permet d’espérer que ce Dialogue national marque un tournant dans la marche du pays, comme nous le souhaitions tous. Au contraire, les discussions se sont tellement enlisées qu’on est fondé à croire qu’elles n’étaient qu’un simple moyen de légitimer l’entente entre la coalition au pouvoir et les deux composantes politiques (Rewmi d’Idrissa Seck et And Suqqali de Oumar Sarr: Ndlr) qui ont rejoint ré comment la majorité sous le fallacieux prétexte d’une ouverture du Gouvernement à l’opposition.
Ce Dialogue national s’apparente en effet à une sorte de caution morale à des négociations souterraines qui ont abouti à la formation du nouveau Gouvernement». Avec le Dialogue national», fustige Pape Diop. Non sans souligner que seules les questions ayant trait à la suppression du parrainage aux élections locales, l’élection des maires et présidents de Conseil départemental, ainsi que l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral, entre autres sujets de préoccupation, ont fait l’objet d’un accord quasi définitif.
Servant ainsi de prétexte à un énième report des Locales, dont on ignore à ce jour la date à laquelle elles doivent se tenir, près de deux ans après l’expiration du mandat des élus locaux. «Une situation inédite et inimaginable dans une démocratie qui se respecte, se désole Pape Diop. Mais, ce qu’il y a encore de plus aberrant, d’après l’ancien Président du Sénat, est que les sept autres commissions mises en place sont au point mort, alors que le mandat du président du Comité de pilotage du Dialogue national (Famara Ibrahima Sagna), prorogé une
Sur les huit commissions mises en place dans le cadre de ces concertations, Pape Diop rap pelle que seule la Commission politique a rendu son rapport en août dernier sans qu’il y ait un accord sur des questions majeures. Les points relatifs au bulletin unique, au cumul entre les fonctions de chef d’Etat et chef de parti, à l’organe chargé de l’organisation des élections, au parrainage et à la caution, n’ont pas été tranchés. Certaines de ces questions ont fait l’objet de désaccord, tandis que d’autres sont soumises à l’arbitrage du président de la République qui est naturellement juge et partie. Ceux qui brandissent l’argument du consensus pour justifier le rapprochement intervenu récemment ont donc tout faux.
Ils cherchent, tout au plus, à justifier une alliance qui a été scellée autour de discussions qui n’ont rien à voir première fois, a encore expiré depuis le 12 novembre dernier. Ce qui signifie, pour Pape Diop, qu’il faudrait normalement un nouveau décret de prorogation de son mandat pour permettre au Président Famara Ibrahima Sagna d’avoir une base légale pour la reprise des travaux.
Pressafrik