Les élections locales seront organisées courant 2021, selon le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Abdoulaye Diome, qui l’a annoncé à l’Assemblée nationale. Le budget de son département ministériel a été voté hier, par les députés, et arrêté à 337 milliards 625 millions 244 mille 937 francs Cfa.
Les cas positifs au Covid-19 à l’Assemblée nationale ont finalement chamboulé le fonctionnement de l’Hémicycle. Très attendu, le vote du budget du ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique s’est fait hier, à huis clos, en raison des restrictions à l’Assemblée nationale liées au Covid-19. La tenue des prochaines élections locales, plusieurs fois reportées et prévues au plus tard en mars 2021, a fait l’objet de débat en commission entre le ministre et les députés. Dans le rapport, Antoine Félix Abdoulaye Diome a rassuré que «toutes les dispositions matérielles et humaines seront prises le moment venu pour organiser les élections en 2021. Les crédits sont déjà inscrits dans le programme Gouvernance électorale». Les autorités d’engagement pour ce programme sont évaluées à plus de 57 milliards F Cfa alors que les crédits de paiement sont fixés à plus de 17 milliards F Cfa.
Au-delà de l’aspect politique, les parlementaires ont interpellé le ministre sur les questions sécuritaires. En effet, ils sont largement revenus sur la nécessité de poursuivre la mise en place d’une police de proximité, en renforçant le maillage du territoire national par la construction et la réhabilitation de commissariats et de postes de police. Ainsi, ils ont évoqué la situation de certaines localités qui sont confrontées à la délinquance, notamment le trafic de drogue, le vol de bétail, les agressions ainsi que l’utilisation d’un produit communément dénommé «boul falé» qui fait des dégâts chez les jeunes dans le nord du pays.
Dans la foulée, les députés ont déploré les comportements peu orthodoxes de certains agents dans la circulation. En réponse, Antoine Félix Abdoulaye Diome a déclaré qu’«il est prévu de mettre en place un Code de déontologie et un Code de discipline, un dispositif de caméras de surveillance ainsi que l’entrée en vigueur prochaine de la modernisation du système de recouvrement des amendes forfaitaires comme palliatif, entre autres mesures». En ce qui concerne le volet sécurité civile, le ministre de l’Intérieur annonce l’achat de 121 poteaux et des bouches d’incendie pour équiper les marchés du pays. D’après lui, il est également prévu pour 2021 la mise en place d’une Compagnie d’incendie et de secours des autoroutes du Sénégal. Par rapport aux efforts consentis par l’Etat pour renforcer les moyens humains de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (Bnsp) de 2012-2020, il a rappelé que l’effectif est passé de 3 156 à 5 318 agents, soit une augmentation de 2 162 éléments recrutés depuis 2012. A cela, dit-il, s’ajoute l’implantation de 25 casernes supplémentaires dans le cadre de la politique de maillage du territoire. Selon toujours le ministre, son département a procédé à l’installation de 350 appareils paratonnerres, en 2020, dans les 14 régions du pays. Et pour 2021, soutient-il, un montant de 510 millions de francs Cfa est prévu dans le projet de budget pour augmenter le nombre de paratonnerres.
Quant au sort des Assistants à la sécurité de proximité (Asp), il informe que sur les 7 000 au départ, il en reste 6 191 à insérer en relation avec toutes les parties prenantes qui ont déjà proposé des offres d’emplois salariés et un schéma d’insertion.
Il faut noter que le budget 2021 du ministère de l’Intérieur est arrêté à 337 milliards 625 millions 244 mille 937 francs Cfa en autorisations d’engagement et à 129 milliards 852 millions 336 mille 675 francs Cfa en crédits de paiement.