Le Sénégal a connu, en termes de Produit intérieur brut (Pib), une perte de la somme de 900 milliards de francs Cfa, à cause de la pandémie du Covid-19, sans compter les recettes fiscales perdues. C’est la révélation faite hier, par le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération, Amadou Hott, lors du vote du budget de son département ministériel.
Répondant aux députés qui estiment que le Sénégal a une économie extravertie, Amadou Hott a précisé qu’en «2018, sur toutes les grandes entreprises suivies par l’Ansd, c’est-à-dire les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à un milliard, 26% seulement sont contrôlés par le secteur privé international.
74% de ces entreprises sont contrôlés par le privé national, soit directement à travers des hommes d’affaires ou femmes d’affaires ou à travers la bourse. Parce que certaines de ces entreprises dont la Sonatel, Total, Boa, sont cotées en bourse, et ce sont des Sénégalais et Sénégalaises qui sont actionnaires de ces entreprises». Il ajoute : «Ces entreprises ont généré plus de 1 368 milliards de francs Cfa de valeur ajoutée. Sur ces 1 368 milliards, 525 milliards ont été utilisés pour payer des salaires. En même temps, ces 26% ont payé 218 milliards d’impôts sur les facteurs de production. Il faut rajouter les centaines de milliards qui ont été générés en Tva et autres taxes, grâce aux services et produits qui sont vendus par ces entreprises.»
Toujours selon le ministre, «en 2018, si vous comprenez toutes les entreprises étrangères, c’est-à-dire dont le capital est partiellement détenu par des étrangers, le total de dividende payé, c’est 229 milliards de francs Cfa. Et ces entreprises ont réalisé un investissement de 1 749 milliards de francs Cfa».
Sur l’initiative de suspension du paiement du service de la dette, le ministre des Finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo, a signifié dans le rapport que la Chine est finalement disposée à accompagner le Sénégal dans cette perspective. Cela permettra, d’après le ministre, de dégager des marges budgétaires d’un montant estimatif de 21,6 milliards de francs Cfa pour les 6 premiers mois de l’année 2021, et de 80 milliards de francs Cfa en moyenne, si la suspension arrivait à couvrir toute l’année.
Et par rapport aux projections, le ministre Hott a estimé que le programme des 100 mille logements va créer 640 mille emplois, dont 320 mille directs.
Le budget du ministère de l’Economie, du plan et de la coopération est arrêté à 92 milliards 327 millions 581 mille 584 francs Cfa en autorisation d’engagement et à 31 milliards 882 millions 581 mille 584 francs Cfa en crédits de paiement.
SOURCE PAR MAMADOU SAKINE