Encore un petit talibé qui est battu à mort. Deux maîtres coraniques et un imam ont été déférés au parquet hier vendredi pour la mort d’un de leur pensionnaire, qui serait battu à mort.
Ce sont Oustaz A. Diallo, Oustaz S. Ndiaye et l’imam L. Dieng. Ces personnes ont été arrêtées par la brigade de recherche de la gendarmerie de Saly, accusés d’avoir battu à mort un de leurs talibés à l’école coranique «Al Ansar», un internat situé dans la commune de Malicounda. Ledit quotidien explique qu’en novembre passé, le talibé du nom de C. Dieng a été amené au daara par son père. Deux jours plus tard, l’enfant a fugué et est retourné chez lui à Joal.
Son père, qui voulait que son fils maîtrise le Coran, le ramena à l’internat avant de repartir à Joal. C’est ainsi que les maîtres coraniques, qui étaient très remontés contre le jeune petit, ont décidé de le corriger devant ses camarades pour que cela serve d’exemple à ceux qui seraient tentés de faire comme le jeune fugitif.
Devant la mosquée du daara, ils ont ligoté le jeune et l’auraient tabassé avec des câbles électriques. Finalement, l’adolescent blessé par ses bourreaux, va succomber. Constatant que l’enfant était inerte, ils appellent le père qui, illico presto rebrousse chemin et arrive au daara sis dans la commune de Malicounda.
Dans la nuit, ils (les bourreaux) ont voulu convaincre le père pour que l’enfant soit inhumé à cette heure tardive. Le vieux Dieng, convaincu dans un premier temps par les responsables du daara que son fils a subi une chute fatale, va tout de même demander que son fils soit enterré après le levier du jour.
Mais lors de la toilette mortuaire, le pater constate des traces de violence assez graves. Ainsi, le vieux Dieng s’oppose à son inhumation et fait appel à la brigade de recherche qui, sur le champ, entre en action.
Le corps sans vie sera transporté à l’hôpital départemental de grand Mbour pour les besoins d’une autopsie qui a permis au médecin légiste de confirmer que l’adolescent a succombé après avoir subi des sévices corporels.