Il y a un mois, Modou Diagne Fada, le Directeur général de la Sonacos, a effectué une tournée dans le Sénégal, pour informer les paysans, que dès que la campagne des paysans sera ouverte, il était disposé à payer cash les achats dont a besoin la Sonacos pour son huilerie.
Pour cela, il comptait sur un financier de plusieurs milliards de francs sans compter le reliquat de l’année dernière qui n’avait pas été dépensé.
Mais faut-il croire que la Sonacos ne devra pas compter avec les paysans cette année.
En tout cas, selon Youssou Diallo, le PCA de la boite, seuls 8 tonnes d’arachides sont disponibles en ce moment contre un quart de million attendu.
Ce qui veut dire que l’usine ne pourra même pas disposer d’assez de graines pour faire du bon « guerté Thiaf » (cacahuètes), si le gouvernement n’intervient pas entre temps.
C’est que les choses sont devenues sérieuses.
La Sonacos propose aux paysans un prix au kilo de 250f, protestant que le coût de revient lui permet de faire de l’huile est trop élevé pour qu’elle s’en sorte avec un litre d’huile aux abords de 1000 à 1500 Fcfa.
Mais comme depuis deux ou trois années déjà, les agricultures ont trouvé des pistes intéressantes pour écouler leurs produits, notamment auprès des Chinois qui leur proposent pas moins de 350 F le kilo, vous devinez aisément qu’ils se trouvent assez de loin…
Ce qui fait que Youssou Diallo veut que le gouvernement oblige toutes les exportations à d’abord servir la Sonacos, avant de quitter notre territoire national.
Comment va-t-il procéder pour obliger quelqu’un à vendre d’abord à la Sonacos avant de s’intéresser d’abord à un acheteur plus intéressant ?
Heu ! Il ne sait pas encore.
Mais peut-être que, avec le ‘’Yoonou Yokkuté’’ et son parcours politique très oblique, il parviendra à trouver une solution.
En attendant les paysans boudent la Sonacos et font leurs affaires avec des étrangers notamment les Chinois qui recèlent également des Sénégalais dans leur rang.
CEBE