Comment être libre alors que 174 ex contractuels de la Senelec sont emprisonnés par le directeur général de la Senelec, monsieur Biteye dans un simulacre de concours et des recrutements clientélistes? Il utilise la Senelec pour électrifier Kaolack et recruter dans Kaolack pour préparer sa candidature lors des élections locales. Kaolack et les kaolackois méritent tout comme toutes les localités du Sénégal et tous les sénégalais. Mais toutes les localités et tous les citoyens doivent être traités de la même manière.
Comment être libre quand 50 enseignants des classes passerelles de Kédougou et Tambacounda doivent être recrutés par l’État et ne le sont pas à cause des institutions inutiles et budgetivores comme le Hcct le Cese? Quand on dénombre 1.500.000 enfants hors de l’école dans un pays, un État ni néocolonial ni parasitaire, déroule un programme spécial qui recrute notamment suffisamment d’enseignants.
Comment être libre quand des jeunes sortis de l’école national des arts chôment parce que l’État néocolonial préfère payer 500.000 FCFA par mois aux conjoint.e.s d’ambassadeurs et que le ministre de la culture préfère recruter sa clientèle politique qui n’est pas sortie de l’école nationale des arts?
Comment être libre quand la santé et l’action sociale connaîssent des déficits importants en personnel alors que les préparateurs en pharmacie, les infirmiers, les travailleurs sociaux, les sages femmes…chôment car l’État préfère entretenir grassement une caste politicienne ?
Comment être libre quand nous préférons pleurer sur des morts que la mer rejette plutôt que de nous mobiliser pour éviter ces morts et abréger les souffrances de notre peuple ?
En prison ou dans nos maisons, en garde-à-vue ou dans la rue, en néocolonie, nous ne sommes pas libres.
La liberté se trouve dans la souveraineté.
Souveraineté économique!
Souveraineté populaire !
C’est pour être libre que la lutte continue.
Ensemble nous vaincrons.
Je ne suis pas libre ! par Guy Marius Sagna,
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