Une tension latente règne depuis ces dernières 24 heures dans la zone de Boutoupa-Camaracounda, dans l’arrondissement de Niaguis, département/région de Ziguinchor, où trois (3) jeunes du village de Niadiou sont portés disparus.
L’incident serait passé inaperçu si des tirs n’étaient pas entendus dans la forêt de blaze. Des coups de feu d’hommes armés, après que des jeunes du village de Niadiou se sont lancés à la recherche de leurs camarades introuvables. Selon des témoins, tout est parti d’un déplacement d’un jeune du village qui se rendait dimanche dans le village de Mbissine. Ni arrivé à destination ni retourné au village, sa femme inquiète alerte le village. C’est ainsi que le lendemain lundi, un groupe de neuf (9) jeunes se lancent à la recherche du porté disparu.
Sur leur route, ils rencontrent une bande d’éléments armés, trois (3), qui tiennent en respect ce groupe, selon un jeune du groupe. Ils sont alors pris en otage par ces éléments lourdement armés, vraisemblablement des éléments rebelles. Mais, ces derniers apercevant un autre groupe de jeunes venus appuyer le «premier contingent», ils (les éléments armés) essaient d’intercepter le premier groupe et enclenchent des tirs de sommation qui sèment la panique.
Dans cette panique, c’est le sauve qui peut. Mais deux (2) jeunes manquent à l’appel. Alertée, l’Arme entre en action dans la zone pour retrouver ces trois (3) jeunes introuvables. La présence de sanctuaires rebelles dans cette forêt située à la lisière de la frontière avec la Guinée-Bissau, selon certains observateurs, aurait favorisé une telle tension dans la zone ces dernières heures.
Les recherches enclenchées par l’Armée n’ont pas encore donné de résultats probants et certains déjà craignent des accrochages entre l’Armée et ces éléments armés dans cette zone, terrain de prédilection des bandes armées qui y ont érigé des sanctuaires. Ils sont trois (3) jeunes portés disparus, le village de Niadiou, dans la commune de Boutoupa Camaracounda, est plongé dans une psychose.
Un incident qui survient quelques jours après la tenue à Ziguinchor d’une rencontre entre les Armées Sénégalaises et Bissau-guinéenne qui ont décidé de mutualiser leurs forces pour faire face aux menaces le long de la frontière entre les deux pays. Disparition, kidnapping, prise d’otage ou accident, les langues se délient sur cette affaire des trois jeunes portés disparus qui agitent la zone et dont le feuilleton étend ses tentacules, ces dernières heures, dans toute la région de Ziguinchor.
Rappeler qu’il y a un peu moins deux ans, trois forestiers avaient disparu dans la forêt de Bissoloum, non loin de cette zone où ces trois jeunes sont portés disparus. Ces trois forestiers sont jusque là introuvables, ce qui a fini d’exacerber la psychose chez les populations de toute la commune de Camaracounda. Un incident qui vient perturber la région qui vit, depuis quelque temps, au rythme d’une accalmie qui suscite un espoir chez les populations qui, désormais, se tournent résolument vers le développement.
Ignace NDEYE