L’imposante usine de la Sonacos de Kaolack, après une semaine de collecte de graines oléagineuses, n’offre nullement l’image d’un site de réception. Nulle trace de camions remplis de graines et les aires préparées à cet effet sont désespérément vides. Une situation qui fâche les responsables syndicaux des corps gras réunis ce mardi sur le site dans le cadre d’une assemblée générale. « L’année dernière pour des objectifs de campagne de 125.000 tonnes nous nous sommes retrouvés avec 28.000 tonnes. Pour cette année compte tenu des prévisions de production, nous avons fixé la barre à 250.000 tonnes mais pour le moment seuls 2 camions ont été réceptionnés à l’usine de Lyndiane. Cela est inadmissible et nous n’accepterons pas une autre année blanche », avertit Samuel Ndour, le secrétaire général du Syndicat national des corps gras affilié à la Cnts au cours d’un point de presse ponctuant leurs assises de Kaolack.Ces travailleurs pointent du doigt les opérateurs chinois dans ce démarrage poussif de la collecte. « Nous sommes dans une filière organisée. Il n’est pas normal que des étrangers viennent acheter directement des graines en ne respectant aucune règle. C’est à l’Etat de prendre ses responsabilités pour réguler la campagne de commercialisation », renchérit le camarade de Mody Guiro.
Campagne arachidière : L’intrusion des opérateurs chinois dénoncée
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