Depuis un certain temps, certaines sources font véhiculer des informations selon lesquelles plusieurs commerçants et hommes d’affaires ont réussi à importer du sucre sur la base de fausses Déclarations d’importation des produits alimentaires (Dipa). D’autres sont allés plus loin pour parler d’importations excessives voire sauvages relatives au sucre. En poussant ses investigations, « Le Témoin » quotidien de vous révéler que cette affaire ressemble à de la pure manipulation.
Comme quoi, jusque là, hier, aucun commerçant ou importateur ne fait l’objet d’une quelconque convocation devant les Enquêtes douanières. Mieux, les quantités de sucre débarquées à l’importation au Port de Dakar ont été enlevées sur la base de Dipa rigoureusement et légalement signées par le ministère du Commerce visant à combler le déficit en sucre. Sous ce registre, il est bon de préciser que la Douane ne délivre pas de Dipa et n’intervient pas sur les Dipa, mais liquide toute importation de marchandise sur la base d’une Dipa en bonne et due forme. A qui profite la manipulation sur les Dipa ?
Qui veut intimider qui ? Qui veut effrayer qui ? Sans doute, la réponse se trouve dans les déclarations du ministre du Commerce Mme Aminata Assome Diatta. Interpellée, hier, sur l’affaire des importations frauduleuses de sucre, elle semble banaliser de telles informations tout en précisant ceci « En ce concerne l’importation de sucre, il s’agit de 173 000 tonnes dont 107 faites par des industriels qui ont besoin de sucre pour la fabrication de leurs produits. Les 66 restantes sont destinées à la consommation. En dehors du quota attribué dans l’aide alimentaire distribuée par le président de la République lors de la pandémie de Covid-19, il y a 20 000 tonnes qui ont été attribuées à la Css qui, je vous le rappelle, n’a pas la capacité de production pour couvrir le pays » se désole Mme Aminata Assome Diatta.
En tout cas, « Le Témoin » quotidien est convaincu que n’eussent été les Dipa, le Sénégal allait connaitre une pénurie de sucre sans précédent dés lors qu’après 60 ans d’existence et de monopole, la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) peine toujours à inonder le marché sénégalais. La preuve par le mois du ramadan et la période de l’état d’urgence sanitaire où presque tous les grands commerçants des pays voisins (Gambie, Mali, Guinée-Bissau et Guinée-Conakry) viennent au Sénégal pour se ravitailler en sucre européen importé. Lisez bien…importé !
Le Témoin