Le Sénégal perd chaque année environ 168 252 207 $ soit 92 milliards 901.375. 905. 92 de pertes de recettes fiscales et 141. 300.006 $ soit environ 78 milliards 039.186.881 frs suite aux abus à l’impôt sur les sociétés. Globalement le Sénégal voit s’échapper de ses comptes 170 milliards de frs. Cette information a été révélée par le Rapport intitulé Justice fiscale : état des lieux 2020- La justice fiscale à l’ère du covid19 publié ce 20 novembre par L’Alliance Globale pour la Justice Fiscale. Elle est un mouvement croissant d’organisations de la société civile et d’activistes, unis dans une campagne pour une plus grande transparence, une supervision démocratique et une redistribution de la richesse dans les systèmes fiscaux nationaux et mondiaux.
L’Alliance est présente dans les cinq réseaux régionaux de justice fiscale d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie, d’Amérique du Nord et d’Europe, qui représentent collectivement des centaines d’organisations. Le rapport révèle que les abus fiscaux internationaux coûtent chaque année aux États plus de 427 milliards de dollars américains en recettes fiscales. Sur ces 427 milliards perdus, quelques 245 milliards correspondent à des bénéfices transférés dans des paradis fiscaux par des sociétés multinationales afin d’alléger le montant des bénéfices déclarés dans les pays où elles exercent des activités et ainsi payer moins d’impôts que ce qu’elles devraient. Les 182 milliards de dollars de pertes restants résultent de l’action d’individus fortunés qui cachent des biens et des revenus non déclarés à l’étranger, hors de portée de l’application de la loi. Le Sénégal perd chaque année environ 168 252 207 $ pertes de recettes fiscales 92 milliards 901 375 905 92. Sur ces données, il est indiqué que notre pays connait une perte fiscale par recettes fiscales perçues de 5,5%.
Le secteur de la santé est très touché par cette invasion fiscale estimée à 70,40%. Au titre des abus à l’impôt sur les sociétés, le Sénégal a perdu 141. 300.006 $ soit environ 78 milliards 039.186.881 frs. Le rapport révèle en outre que notre pays connait un taux d’imposition effectif 30.00%. En termes de perte fiscale infligée à d’autres pays en permettant l’abus à l’impôt sur les sociétés, le Sénégal se situe à zéro dollar. Notre pays perd globalement 170 milliards de frs. Une perte énorme pour le Sénégal qui doit de se mobiliser pour mettre un frein à une telle situation.
Un impact social lourd
Selon le rapport, en moyenne, à travers le monde, les pays voient disparaître chaque année l’équivalent de 9,2 pour cent de leur budget en matière de santé dans des paradis fiscaux, et ces pertes sont proportionnellement encore plus lourdes pour les pays à faible revenu que pour les pays à revenu élevé, note le document.
La Banque mondiale classe les pays en fonction du revenu national brut par habitant : pays à faible revenu, à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, pays à revenu élevé. Environ la moitié de la population mondiale appartient aux deux groupes à faible revenu et l’autre moitié aux groupes à revenu élevé. Par conséquent, dans le présent rapport, toute référence aux pays à « revenu élevé » vise à la fois les pays à revenu élevé et à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, tandis que la notion de pays à « faible revenu » se rapporte à la fois aux pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure et aux pays à faible revenu.
Les pays à revenu élevé perdent davantage d’impôts (382,7 milliards de dollars) que les pays à faible revenu (45 milliards de dollars), cependant, les pertes fiscales des pays à faible revenu sont proportionnellement supérieures lorsqu’on les compare aux recettes fiscales généralement perçues. Les pays à faible revenu perdent l’équivalent de 5,8 pour cent de leurs recettes fiscales perçues, tandis que les pays à revenu élevé perdent l’équivalent de 2,5 pour cent.
Le lourd tribut des abus fiscaux se répercute ainsi sur la quasi-totalité des habitants, dans presque tous les pays du monde Les populations se contentent de services publics de mauvaise qualité, sont victimes de profondes inégalités, connaissent des taux de mortalité élevés et tolèrent la faiblesse et la corruption des gouvernements et des administrations publiques – alors que tout cela pourrait être évité. Seuls les abuseurs fiscaux et les super-riches qui ont recours à des paradis fiscaux sont gagnants, au détriment du reste du monde.