La ministre du Commerce Aminata Assome Diatta est revenue ce mardi sur le sucre importé et décrié par les travailleurs de la Compagnie sucrière sénégalaise. Elle a fait savoir face à la presse que la CSS « n’est pas en mesure de satisfaire les besoins du marché local ».
« Le sucre importé au titre de la DIPA (déclaration d’importation de produit alimentaire) est de 173.000 tonnes. Sur ces 137.000 tonnes, il y a 107.000 tonnes qui sont importés par les industriels. Quand une industrie fait du chocolat ou un autre produit, elle a besoin d’importer du sucre. Elle n’achète pas de sucre local (…). Il y a 66.000 tonnes mises à la consommation directe. Sur ces 66.000 tonnes, 20.000 sont attribuées à la Compagnie sucrière sénégalaise. Aujourd’hui, ce dont on parle ce sont ces 20.000 tonnes importées par la Compagnie qui n’ont pas pu être écoulées sur le marché », a expliqué le ministre.
« La Compagnie sucrière sénégalaise (Css) n’est pas en mesure de satisfaire les besoins du marché local «
Poursuivant, elle a fait savoir que la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) n’est pas en mesure de satisfaire les besoins du marché local en sucre et cela depuis très longtemps. Face à cette situation récurrente, le ministère du Commerce, en change de l’approvisionnement correct du marché, il a mené quelques actions.
La première, a-t-elle listé, chaque année le ministère du Commerce, en collaboration avec la CSS vérifie les stocks dont dispose l’entreprise. Ce qui lui permet d’anticiper sur le gap de production en tenant compte des besoins de consommation mensuelle. La deuxième étape, a-t-elle ajouté, une fois le gap déterminé, les services proposent une répartition du quota entre la CSS et les importateurs. Et la CSS a toujours le plus grand lot.
Et la troisième étape, selon toujours Mme Diatta, les services techniques notifient aux quotataires les quantités qui leur sont permis et ces derniers se rapprochent aux mêmes services pour avoir une DIPA.
Enfin, Aminata Assome Diatta a informé que le ministère du Commerce ne peut pas se permettre de détruire l’un des fleurons de l’industrie sénégalaise qui est la CSS. Elle a réaffirmé sa disponibilité à travailler étroitement avec la compagnie pour trouver des solutions.
Pour rappel, les centrales syndicales présentes à la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) avaient tiré la sonnette d’alarme, lors d’une conférence de presse organisée le week-end dernier. Pointant du doigt accusateur le ministère du Commerce, ils avaient décrié l’octroi des autorisations d’importations de produits alimentaires à des opérateurs privés qui menace leurs emplois.
Pressafrik