La cause exacte de la maladie de la peau qui sévit dans des zones côtières n’est pas encore dévoilée. Le résultat de prélèvements faits dans quatre zones différentes et publié hier, dimanche 22 novembre, montre une présence toxique qui pourrait avoir un lien avec les filets de pêche.
L es résultats des enquêtes faites suite à l’apparition d’une maladie mystérieuse chez les pêcheurs artisanaux sont connus. Les conclusions publiées hier, dimanche 22 novembre, révèlent qu’il y’a une présence quasi permanente et dans les quatre échantillons prélevés, d’eau de l’acide phtalique, du souffre, de l’acide benzène dicarboxylque et de l’acide hexadecanoique. D’où la nécessité, selon le document qui nous est parvenu, de soumettre les résultats des analyses aux toxicologues et d’orienter les recherches sur les filets utilisés par les pêcheurs.
Les résultats des analyses montrent la présence sur tous les échantillons de l’acide phtalique avec une probabilité de 60%, du souffre estimé à 96,4%, des traces d’acide benzene dicarboxylque avec une probabilité de 48%, d’acide hexadeconoique (51%) de probabilité) et de l’éthanol 20%. Les résultats n’ont pas en revanche, montré la présence de pesticides, ni de polychlorobiphényles (Pcb). Le Pcb 32 a été découvert, mais avec une teneur très faible. Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (Hap) n’ont pas été découverts.
Les prélèvements ont été faits par une équipe mixte composée de deux agents de Ceres-Locustox, un agent de la Direction de l’environnement et des établissements classés (Deec), un gendarme de l’environnement et un représentant de l’association des pêcheurs. Ils ont été faits dans quatre sites répartis entre Dakar et Popenguine.
L’origine de la maladie reste donc un mystère en atteste les différentes déclarations des ministres concernés par la prise en charge en plus de ce résultat qui vient d’être dévoilé. Vendredi dernier, le ministre de l’environnement et du développement durable, Abdou Karim Sall qui était au chevet des malades à Rufisque, avait évoqué la piste «algale». Son collègue de la santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, avait quant à lui, évoqué la piste «toxique» sans en donner plus de détails.
Pour rappel, c’est une maladie avec comme symptômes des boutons sur la peau, qui est apparue dans de nombreuses communautés de pêcheurs. Plus de 700 malades ont été décomptés entre Rufisque, Mbour et Yenne. Elle a entrainé l’interdiction de pêche dans certaines zones de débarquement Elle a aussi causé une perte de gain à des pêcheurs et autres mareyeurs, touchés par l’attitude craintive de la population de la ressource halieutique.
FATOU NDIAYE