La Section de recherches de la Gendarmerie nationale a ouvert une enquête sur l’affaire de l’importation frauduleuse de fortes quantités de sucre, qui inonde le marché national et menace gravement le tissu industriel. L’importation frauduleuse de fortes quantités de sucre qui inonde le marché national connaît de nouveaux développements. Cette fois-ci, ce sont les autorités judiciaires qui se sont saisies du dossier. Puisque, d’après des sources que le journal Le Quotidien a jointes, il nous revient que la Section de recherches de la Gendarmerie a ouvert une enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire qui met en péril le tissu industriel.
Auparavant, il a été découvert que le gap réel que les importations devaient compléter, en réalité, est de 40 mille tonnes, dont 20 900 par la Compagnie sucrière sénégalaise (Css). Et le reste, c’est-à-dire les 19 mille 100 tonnes, reparti entre les commerçants
Mais des commerçants, qui seraient de connivence avec des fonctionnaires véreux, ont trouvé des subterfuges pour obtenir frauduleusement des Déclarations d’importation de produits alimentaires (Dipa) et ont porté le Gap à 63 mille tonnes de sucre. In fine, c’est plus de 100 mille tonnes de sucre qui ont été délivrées.
Tous ces éléments, d’après les informateurs du journal Le Quotidien, ont entraîné le limogeage à l’ex-Secrétaire général du ministère du Commerce et des petites et moyennes entreprises (Pme), Makhtar Lakh, au directeur du Commerce intérieur, Ousmane Mbaye, ainsi que le chef des services Dipa, Issa Wade.
L’enquête en cours, menée par la Section de recherches de la Gendarmerie nationale, devrait permettre ainsi d’éclairer la lanterne de l’opinion.
Depuis quelques jours, les organisations syndicales et les cadres de la Css ruent dans les brancards pour dénoncer les «nombreuses Dipa frauduleuses qui circulent et ont permis aux commerçants d’inonder le marché de sucre, empêchant ainsi la Css, qui produit chaque jour 1 000 tonnes de sucre, qui viennent s’ajouter aux 30 mille tonnes stockées, de vendre». Ces syndicalistes ont demandé lors d’une rencontre avec la presse, que «ces faussaires soient identifiés et sanctionnés, car la boîte (la Css) ne parvient plus à vendre son sucre depuis juillet ; ce qui a provoqué une situation financière catastrophique, dans la mesure où la compagnie a recouru à des prêts bancaires pour payer les salaires d’octobre et reste devoir de l’argent à ses fournisseurs qui risquent de ne pas recevoir leur dû, car les banques ne peuvent pas accepter de cumuler des crédits pour la Css».
Le président de la République, Macky Sall, a été même, à cette occasion, invité à se saisir de cette question. Et cet appel n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Car, ce mercredi, le chef de l’Etat a demandé, lors de la dernière réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, au ministre du Commerce et des Pme, Assome Aminata Diatta, de veiller à une régulation rigoureuse de ce marché pour éviter de fragiliser le tissu industriel dans ce secteur.