Fondée en 1882 sur la base de la loi islamique, la cité religieuse de Thiénaba vient de déterrer la Charia ou Loi islamique. Accusé d’adultère, un jeune homme d’une trentaine d’années a reçu cent (100) coups de fouet comme le recommande l’islam. La scène tant attendue s’est déroulée hier, jeudi 19 novembre 2020 à 19h 45, à la place publique de la cité Amary Ndack Seck, près de la mosquée. La flagellation en guise de punition divine a été supervisée par Serigne Amadou Seck, Imam Ratib de Thiénaba en présence d’une foule nombreuse composée des habitants, des notables et des grands dignitaires religieux.
Un supplice aux cris d’Allahou Akbar nous rapporte un dignitaire religieux joint par « Le Témoin » quotidien. Ce châtiment exemplaire a été appliqué parce que le jeune homme en question a couché avec une femme hors mariage. C’est d’autant plus incontestable, nous dit-on, que quatre témoins oculaires ont confirmé et reconfirmé les faits graves dont le mis en cause est accusé. « Mieux, l’auteur lui-même reconnait avoir commis l’adultère avant d’être contraint à se plier à la Charia et de s’amender.
Comme toujours, Thiénaba a mis à exécution sa volonté inébranlable d’imposer la Charia dans la cité religieuse » a rappelé notre interlocuteur au moment où nous bouclions cette édition. En poussant sa curiosité, « Le Témoin » a également appris que la fille incriminée aurait pris la fuite avant d’aller se refugier hors du village saint pour échapper à la Charia ou la loi islamique. Rappelons-le Thiénaba a été fondée en 1882 par le Cheikh Amary Ndack Seck (1831-1894).
De nos jours, c’est la seule confrérie au Sénégal qui applique la charia dans toute sa rigueur. Un legs islamique que les différents Khalifes généraux tiennent au vénéré-fondateur Cheikh Amary Ndack Seck et qu’ils comptent perpétuer jusqu’à la fin des temps comme l’indique l’hymne « Ibnou Mayib ». Ceux qui croyaient que les lois de la République s’appliquent sur toute l’étendue de la République sont donc priés d’aller se rhabiller…
Le Témoin