Les arrivées massives de candidats à l’émigration clandestine poussent l’Union euroéenne (Ue) à prendre des mesures visant à expulser de son sol des migrants sénégalais, ivoiriens et burkinabè. C’est dans ce cadre que l’Europe a décidé de financé à hauteur de 39 milliards de francs Cfa, un programme de rapatriement des sans-papiers de ces nationalités, basé sur l’identification biométrique, pour organiser leur retour vers leurs pays d’origine et ce, dès leur arrivée en Europe.
L’Union européenne a décidé de partir en croisade contre l’émigration clandestine. Elle a, à cet effet, financé un programme de rapatriement des sans-papiers ivoiriens, sénégalais et burkinabè, basé sur l’identification biométrique, afin d’organiser leur retour vers leurs pays d’origine et ce, dès leur arrivée en Europe. En effet, confrontée à des vagues d’arrivées quasi quotidiennes de migrants qui débarquent par centaines sur les côtes européennes, l’Union européenne a décidé de prendre le taureau par les cornes. Selon le site Bloomberg consulté par Seneweb, l’Ue va désormais faire recours à l’identification biométrique des migrants présents dans l’espace Schengen en vue de les expulser vers leurs pays de départ.
En Côte d’ivoire, ce système permet d’une part de faciliter l’identification des personnes de nationalité ivoirienne afin de faciliter leur retour, renseigne un rapport de l’Ong Privacy international, une Ong qui milite pour la défense des droits de l’Homme en particulier contre la violation de la vie privée commise par les gouvernements et autres organisations.
Pour y arriver, l’Union européenne a mis des moyens conséqu ents : elle a affecté un financement de 60 millions d’euros (39 milliards de F Cfa) à l’organisme en charge du projet «EU Trust Fund for Africa». 30 millions d’euros sont destinés au Sénégal et 28 millions d’euros à la Côte d’ivoire, détaille le site Courrier du Soir, qui parle de vol de données privées.
Mais Privacy international tire déjà la sonnette d’alarme. Elle y voit une violation des données personnelles (nom, prénoms, date de naissance, numéro de passeport, empreintes digitales, reconnaissance faciale) des migrants, qu’ils soient réguliers ou non. Or, cette collecte de données personnelles peut être utilisée à d’autres fins, redoute l’organisation non gouvernementale basée en Grande Bretagne selon laquelle ces données peuvent tomber dans les mains d’Interpol.
Il faut rappeler que dans le cadre de leur coopération, l’Ue et le Sénégal ont mis en place le projet Civipol financé en 2016 à hauteur de 10 millions d’euros par l’Union européenne. Il s’agit d’une assistance technique qui a, entre autres objectifs, de mieux outiller les services de sécurité intérieure du Sénégal (police, gendarmerie, douanes, etc.) pour le contrôle et la surveillance des frontières, y compris dans la lutte contre la migration irrégulière.
Avec Seneweb