Le chef de l’Etat, Macky Sall, a attendu d’être à Paris, devant Emmanuel Macron, pour donner le fond de sa pensée sur la question du terrorisme et le doigt accusateur pointé sur l’Islam. Il prenait part à la cérémonie officielle du Forum de Paris sur la paix et la sécurité avec le président Français, la Directrice générale du Fmi et le président du conseil européen.
«Il faut que nous acceptions les différences, mais que nous allions ensemble vers ce que nous voulons bâtir en commun. C’est comme ça que je vois la plateforme qu’on pourra mettre en place pour combattre ensemble tous ceux qui sont contre ces valeurs communes que nous pouvons développer et qui se nourrissent de la haine et du discours qui veut créer un discours hégémonique, qui veulent justifier leur forfait en utilisent la religion, alors que l’Islam est la première victime.
Parce que venir trouver des gens dans une mosquée, vous mettez une bombe pour les tuer, on ne peut pas appeler cela l’Islam. Ou venir dans une église tuer des fidèles catholiques alors que le prophète Mohammad (PSL), pendant qu’il était à Médine, a hébergé dans sa mosquée des gens qui étaient en quête d’une zone de prière.
«Il faut que nous nous battions contre ces extrémismes, mais il faut aussi qu’on respecte la différence»
Il faut pas dire que l’Islam, en tout cas l’islam que nous connaissant nous au Sénégal, qui est un islam tolérant, que nous assumons, ne peut pas aller dans cette direction. Mais, nous voulons aussi qu’il y ait la tolérance vis-à-vis de l’Islam tolérante, bien combattre le terrorisme. Nous sommes ensemble au Mali et dans beaucoup de théâtres, s’il faut que nous nous battions contre ces extrémismes, mais il faut aussi qu’on respecte la différence. Pour juste pouvoir parler avec les autres communautés.
Parce que tout le monde n’est pas au même niveau de compréhension, tout le monde n’a pas la même compréhension des phénomènes et des sujets. Ainsi va le monde. Mais nous devons malgré tous bâtir nos identités communes et bâtir les identités communes qui peuvent nous permettre d’aller ensemble Emmanuel. Et je pense que c’est possible sur l’essentiel.»
Youssouf SANE