Le député et chef religieux à Touba, Serigne Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly, n’est pas tendre avec le pouvoir en place. Dans l’interview qu’il a accordée au journal Le Témoin, le parlementaire membre du parti Guis-Guis du président Pape Diop, soutient que le régime du président Macky Sall n’a pas de solutions pour résoudre le problème de l’émigration des jeunes tentés par l’eldorado européen. Il dénonce aussi ce qu’il appelle le « second deal » entre Idrissa Seck et Macky Sall. Selon lui, le patron de Rewmi sera le candidat de Macky Sall en 2024. Cela devrait passer par une grande coalition qui portera le nouveau président du Cese au pouvoir.
Selon lui, le « deal » existe depuis l’après élection et Idrissa Seck lui-même l’a reconnu lors de son point de presse pour justifier son entrisme dans le gouvernement. Mais, le député ajoute qu’il y a un second deal. « Le premier « deal » est connu, il reste maintenant le second deal »
« Aujourd’hui, il (Macky) l’a nommé président du Conseil économique, social et environnemental. Or, c’est Idrissa Seck lui-même qui avait décrié les budgets colossaux du CESE, du HCCT qui pouvaient, disait-il, être réorientés pour résoudre les problèmes des populations à savoir la Covid 19, les inondations et l’emploi des jeunes. S’il revient aujourd’hui pour être à la tête du CESE avec un budget de sept milliards FCFA, c’est qu’il a trahi le peuple et n’est mû que par son intérêt personnel. Il a ravalé ce qu’il avait vomi. En plus, il avait dit qu’il ne voulait pas d’une nomination mais du mandat des populations. Il n’est pas un homme vertueux. Il ne respecte pas la parole donnée. « Dou gor ». », a d’abord affirmé Bara Dolly à propos du « premier deal ».
« Macky Sall organisera les élections en 2024 pour remettre le pouvoir à Idy »
Avant d’enchaîner en révélant les contours du « second deal »… « Les gens le sauront d’ici 2024. Mais je vais l’éventer. Cela passe par la création d’une grande coalition en faveur d’Idrissa Seck. Macky Sall se chargera d’organiser les élections et il fera tout pour remettre les rênes à Idrissa Seck en 2024. Entre-temps, Macky Sall se chargera de sceller les sorts de Khalifa Sall et de Karim Wade qui ne participeront pas à ces joutes électorales. Tout cela est sciemment concocté par le pouvoir. Les Sénégalais verront plus tard le « deal », mais qu’ils sachent que les vérités politiques d’un jour peuvent être différentes le lendemain. Tout peut être chamboulé avec le temps« , révèle-t-il.
Pressafrik