Force est de constater que certains ministres à l’image de Malick Sall, Mansour Faye, Assome Diatta, Abdou Karim Sall ou encore Alioune Ndoye étaient loin de faire l’unanimité
Mille et une questions sont ressorties du nouveau Gouvernement de Macky Sall. Mais force est de constater que certains ministres à l’image de Me Malick Sall, Mansour Faye, Assome Diatta, Abdou Karim Sall ou encore Alioune Ndoye étaient loin de faire l’unanimité. Un vent de contestation soufflait ces derniers mois de manière assourdissante au sein des départements dont ils étaient les titulaires.
Il y a eu beaucoup de surprises dans le nouveau gouvernement avec l’entrée surtout des membres du parti Rewmi d’Idrissa Seck .Ce dernier héritant contre toute attente du CESE. Il en est de même pour le limogeage de plusieurs ministres emblématiques tels que Aly Ngouille Ndiaye, Amadou Ba , Matar Cissé ou encore Omar Youm.
La montagne a donc accouché d’une souris surtout en ce qui concerne le maintien de certains ministres qui ont fait couler beaucoup d’encre et de salive ces derniers mois dans leurs secteurs respectifs. Malgré sa frimousse d’ange, Me Malick Sall a fait face à beaucoup de tension sous son magistère au ministère de la Justice qui a été remué. D’abord par le syndicat des travailleurs de la justice, mais aussi et surtout par les juges.
La magistrature a été au centre des polémiques notamment après l’affectation du président du tribunal de Podor Ngor Diop qui a mis un chef religieux derrière les barreaux et avoir refusé de suivre l’injonction de sa hiérarchie de le libérer. Une décision qui a provoqué l’ire de l’UMS qui a instruit des avocats pour le défendre et a demandé que le juge soit rétabli dans ses droits. «A la suite de l’usage abusif de la procédure de consultation à domicile à la laquelle on a assisté par le passé, les engagements de l’ancien Garde des Sceaux, Ismaïla Madior Fall, et la pratique du Conseil supérieur de la magistrature nous avaient fait penser que le respect de la lettre et de l’esprit de cette procédure était devenu un acquis. Nous sommes désolés de constater que, sur ce point, un recul est en train de se dessiner, au grand dam des magistrats», s’insurgeait l’UMS déposant dans la foulée un recours pour excès de pouvoir devant la Cour suprême.
Me Sall est également cité aussi comme l’instigateur de la convocation du Juge Souleymane Teliko par l’Inspection générale de l’administration de la justice(IGAJ). A l’annonce du remaniement, beaucoup d’observateurs ont soutenu qu’il ne sera pas reconduit à cause de cette avalanche de ‘’charges ‘’ qui pèse sur lui .Mais visiblement Me Malick Sall a toujours la confiance du chef de l’Etat, parce que malgré toutes ces polémiques, il conserve son poste. Un autre ministre que les Sénégalais pensaient être sur une chaise éjectable c’est le ministre Mansour Faye.
Le beau-frère du président Macky Sall a été voué aux gémonies après sa gestion catastrophique de la distribution des vivres dans le cadre de l’aide apportée aux impactés de la Covid19. Acculé par une partie de l’opposition et la société civile, il a affirmé il y a quelques jours que si l’OFNAC le convoque, il n’allait pas répondre. Certes, il quitte le ministère du Développement communautaire, mais Mansour Faye reste dans le gouvernement, héritant le portefeuille des Transports. Autre surprise, c’est le maintien du ministre Abdou Karim Sall comme ministre de l’Environnement.
L’ancien directeur de l’ARTP qui a subi une avalanche de critiques dans l’affaire des gazelles ORYX reste dans le cœur du Président Sall. Idem pour Assome Diatta assommée par les commissaires aux enquêtes économiques pour sa gestion du ministère du Commerce. Quid du socialiste Alioune Ndoye dont la tête a été mise aux enchères par Green peace et le Gaipes ? Il a été reconduit au ministère de la Pêche pour poursuivre la mission qu’il a entamée avec le soutien affiché par Collectif des acteurs de la pêche et son président Aliou Thiam.
A cela, il faut ajouter le maintien de ministres dont la compétence est en doute à l’image de Dame Diop et Samba Ndobène Kâ. Mais avec l’instauration du délit d’ambition dans le «code Macky», il ne faut plus présager de rien…