A la Compagnie mobile d’intervention et de sécurité (CMIS), vendredi 30 octobre, le président Alpha Condé a sonné « l’application de l’Etat de droit ». Défendant les forces de l’ordre, Alpha Condé croit que « les gens » s’habillent en tenue militaire ou de police pour tirer. Extrait de son discours !
« On a raconté beaucoup d’histoires sur nos forces de sécurité. Nous avons toujours dit que beaucoup de gens tués ne sont pas tués par nos forces de sécurité. Aujourd’hui, nous avons beaucoup de cas. Il y a beaucoup de militaires que j’ai visités, qui ont tous reçu des chevrotines. Je ne crois pas que l’armée utilise les chevrotines. Mais la vérité finira toujours par éclater. Aujourd’hui, nous avons arrêté des gens qui s’habillent en tenue militaire ou en policier pour tirer. Nous allons nettoyer tous les nids de bandits. Tous les quartiers de Conakry doivent être désormais les mêmes. Il n’y aura plus de zone de non-droit. L’axe doit être comme n’importe quel endroit. Il faut que les gens sachent maintenant que l’autorité de l’Etat va s’appliquer. Nous avons été assez patients. Mais nous ne pouvons pas accepter que les gens s’en prennent à nos forces de police ; à nos forces armées et les blessent inutilement. C’est un but, c’est pour les énerver. Nous savons très bien que la Guinée est victime de sa volonté de défendre sa souveraineté. Et cela n’a pas commencé par moi. Puisque la Guinée a été le seul pays à voter non en 58. La seule différence c’est que moi je suis intellectuel, économiste et que le pays se développe. Ce qui ne plaît pas à tout le monde. Mais vous pouvez être certain que la Guinée ira de plus en plus en avant. Et que nous allons davantage doter nos forces de défense. Mais, j’ai été très clair aussi. J’ai dit à vos chefs que vous devez faire un maniement civilisé. C’est-à-dire que quand vous sortez pour les manifestations, vous ne devez jamais avoir d’arme. Votre arme, c’est les armes non létales. C’est-à-dire les grenades lacrymogènes. Et j’ai beaucoup insisté sur cela. Nous sommes un pays démocratique. Les manifestations sont autorisées. Mais nous savons qu’en Guinée ce n’est pas les manifestations. Les gens qui viennent dans les manifestations avec des gourdins, avec des pointes, avec des fusils de chasse, ils ne viennent pas pour manifester, ils viennent pour provoquer. C’est dur pour vous, parce que vous avez perdu beaucoup de vos camarades. C’est la même chose pour l’armée, c’est la même chose pour les gendarmes. Mais, notre pays évolue, évolue dans le bon sens. Cela ne plaît pas à tout le monde. Mais, nous défendrons contre vents et marées notre indépendance. Jamais nous ne demanderons l’avis d’un pays pour ce que nous devons faire. Le seul avis qui compte pour moi, c’est l’avis du peuple de Guinée. Cela doit être très clair…»