Cellou Dalein Diallo n’a pas attendu la CENI pour se proclamer vainqueur de la présidentielle du 18 octobre dernier. Une annonce qui lui a valu d’être « séquestré » chez lui à Hamdallaye comme il l’a lui-même dénoncé à travers une vidéo postée sur les réseaux sociaux.
À travers le ministre de la Justice, le gouvernement guinéen vient de donner les raisons de cette « séquestration ». « Nous sommes dans un État souverain qui a ses règles et nous sommes en matière de compétition électorale. Nous tenons donc au respect des droits de la République. Aucune velléité de déstabilisation des institutions ou de l’ordre public ne sera tolérée », a déclaré Me Mory Doumbouya au sortir d’une rencontre avec des diplomates en poste à Conakry.
« Il s’agit de mesures de sûreté dans l’intérêt même de ce candidat et dans l’intérêt de la République. Et puisque vous le savez, il y a des velléités de représailles des deux bords. Il y a des extrémistes des deux bords. Il est du devoir de l’État d’aménager des mesures de sûreté pour ne pas tomber dans un scénario à la rwandaise. Parce que nous connaissons le plan machiavélique du camp d’en face : c’est de nous amener et nous traduire dans des scénarios d’atteinte à l’intégrité physique d’une personnalité politique pour qu’on crie à des violences à relent ethnique. Mais le rôle de l’État est justement de préserver l’ordre et la sécurité, éviter que le pays ne bascule dans un cycle de violences », a ajouté le ministre guinéen.
Me Mory Doumbouya s’est aussi prononcé sur les morts générés par la crise post-électorale. Pour lui c’est regrettable. Il annonce des enquêtes auxquelles sera associée la communauté internationale.
Dakaractu